Anita Bourdin

ROME, mercredi 27 juin 2012 (ZENIT.org) –  La nomination par Benoît XVI de Mgr Augustine Di Noia, o. p., comme vice-président de la Commission pontificale Ecclesia Dei est un signe de trois préoccupations du pape : sa « sollicitude pastorale » pour « les fidèles traditionnalistes en communion avec le siège apostolique », « son vif désir de voir réconciliées les communautés qui ne sont pas » dans la pleine communion, et sa volonté d’éviter tout malentendu avec la communauté juive.

C’est ce qu’indique une Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette nomination a été annoncée hier, 26 juin, par le Saint-Siège (cf. Zenit du 26 juin 2012).

La Commission Ecclesia Dei a été instituée en 1988 pour les catholiques « traditionnalistes » fidèles au Successeur de Pierre, après la rupture de Mgr Lefebvre. En 2009 Benoît XVI l’a intégrée à la Congrégation pour la doctrine de la foi dont le préfet est aussi un Américain, le cardinal William Joseph Levada, qui préside donc cette commission qui traite des questions doctrinales dans le dialogue avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.

La Note de la Doctrine de la foi précise que « Mgr Di Noia est un théologien très attentif à ces questions doctrinales, à la primauté de l'herméneutique de la continuité pour une interprétation correcte du concile Vatican II, un sujet délicat dans le dialogue avec la Fraternité.

Ces trois dernières années, le dialogue a été constamment conduit par le cardinal Levada, assisté du secrétaire d’Ecclesia Dei, Mgr Guido Pozzo ».

La Note souligne également qu’en tant que secrétaire – « numéro 2 » - de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Mgr Di Noia « a aidé le cardinal préfet Antonio Cañizares à réorganiser le dicastère et à préparer un nouveau règlement conforme au Motu Proprio « Quaerit Semper » du 20 août dernier ».

« Son expérience à la Congrégation pour le culte divin aidera Mgr Di Noia dans la mise au point de certaines dispositions liturgiques du missel de 1962 », ajoute la Note.

Enfin, la Note précise cet aspect névralgique : « Le crédit dont il jouit auprès du monde juif l’aidera à dissiper les malentendus suscités par le progrès de la réconciliation avec les traditionnalistes ».