Le Saint-Siège souligne le « rôle évident » de la famille pour « éradiquer la pauvreté et s'attaquer à ses causes ».

Mgr Francis A. Chullikatt, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU de New York, a pris la parole au cours de la dixième session du Groupe de travail sur les objectifs de développement durable, sur le thème "Promouvoir l'égalité et l'élimination de la pauvreté", le 31 mars 2014.

Commentant le document « L’avenir que nous voulons » (« The Future We Want »), adopté à Rio de Janeiro lors de la conférence « Rio+20 », en juin 2012, l’archevêque rappelle que l'éradication de la pauvreté constitue « le plus grand défi auquel est confronté le monde d'aujourd'hui » et est « une condition indispensable du développement durable ».

Il cite à cet égard le pape François : « La nécessité de résoudre les causes structurelles de la pauvreté ne peut attendre, non seulement en raison d’une exigence pragmatique d’obtenir des résultats et de mettre en ordre la société, mais pour la guérir d’une maladie qui la rend fragile et indigne, et qui ne fera que la conduire à de nouvelles crises. » (Evangelii Gaudium 202)

Les personnes « les plus touchées par le fléau de la pauvreté et de la faim » étant « les femmes, les enfants et les jeunes », le Saint-Siège recommande vivement « d'ajouter la famille comme une priorité de développement post-2015 ».

Cet ajout, estime-t-il, pourrait constituer « un progrès » dans ce processus de « solidarité intergénérationnelle », où « ‘l'avenir que nous voulons’ devient l'avenir que nous voulons pour nos enfants et les enfants de nos enfants ».

C’est en effet « dans la famille que la génération suivante de l'humanité est accueillie, nourrie, habillée… » : la famille a un « rôle évident » pour « éradiquer la pauvreté et s'attaquer à ses causes ».</p>

Refuser de reconnaitre ce rôle et d’investir « dans des politiques qui renforcent la stabilité de la famille, la plus fondamentale des institutions de la société », est « très irresponsable et finalement contre-productif de la part des gouvernements », ajoute le Saint-Siège.

La communauté internationale au contraire doit « mettre en évidence le rôle central de la famille pour l'éradication de la pauvreté et le développement durable », insiste-t-il.