L’agence vaticane Fides dénonce les « accusations fantaisistes » de la presse turque à l’égard de Fethullah Gülen, après la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 en Turquie. Ainsi, assure-t-elle, les informations selon lesquelles le prédicateur islamique turc expatrié aux Etats-Unis serait le « cardinal in pectore » de Jean-Paul II sont « sans fondement ».
Dans une dépêche datée du 10 août, l’agence des Œuvres pontificales missionnaires, dépendant de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, évoque « les campagnes déclenchées dans la presse turque à l’encontre de Fethullah Gülen », désigné par la Turquie comme l’inspirateur du coup d’Etat manqué.
« Pris par la fougue, juge Fides, certains journalistes lancent contre le prédicateur et son mouvement, Hizmet, des accusations (…) caractérisées par leur total manque de fondement ». Entre autres, que Fethullah Gülen serait un « cheval de Troie » d’une « mentalité de la Croisade » entretenue par les européens.
Selon d’autres insinuations, il serait le cardinal nommé « in pectore » – c’est-à-dire sans publier son nom – par saint Jean-Paul II en 2003, à l’identité restée inconnue. Une « théorie du complot des plus fantaisiste », pour Fides.
Fethullah Gülen avait rencontré le pape polonais en février 1998.
Selon le code de droit canonique (351), les cardinaux doivent être des évêques, ou au minimum des prêtres catholiques : « Pour la promotion au cardinalat, le Pontife Romain choisit librement des hommes qui sont constitués au moins dans l’ordre du presbytérat, remarquables par leur doctrine, leurs moeurs, leur piété et leur prudence dans la conduite des affaires; ceux qui ne sont pas encore évêques doivent recevoir la consécration épiscopale. »
