Devant les risques d’une nouvelle catastrophe humanitaire en Syrie, le pape François a lancé un nouvel appel au dialogue et à la négociation, en italien, ce dimanche 2 septembre 2018, après la prière de l’angélus de midi, place Saint-Pierre, en présence de quelque 25 000 visiteurs, selon la gendarmerie vaticane.
« Des vents de guerre soufflent encore et des nouvelles inquiétantes sur les risques d’une possible catastrophe humanitaire en Syrie, dans la province d’Idlib », a déploré le pape.
La ville se situe dans le nord ouest du pays, non loin de la frontière turque.
Le pape en a appelé à la Communauté internationale pour la protection des civils: « Je renouvelle mon appel sincère à la communauté internationale et à tous les acteurs concernés pour qu’ils utilisent les instruments de diplomatie, du dialogue et des négociations, dans le respect du droit international humanitaire et pour protéger la vie des civils. »
« Près de trois millions de Syriens vivent à Idlib, dont une moitié de déplacés. Des civils et des combattants anti-Assad y ont été acheminés à mesure que d’autres zones rebelles étaient reprises, ailleurs dans le pays, par les forces progouvernementales. Une bonne partie des habitants dépend entièrement de l’aide humanitaire », écrivait Le Monde le 28 août qui ajoutait: « Une offensive totale risquerait de provoquer un désastre humanitaire ».
Une communauté de quelque 2 000 chrétiens vivait encore à Idlib en 2015. Depuis l’arrivée de différentes factions rebelles en mars 2015, la ville a été régulièrement bombardée par les forces armées syriennes.
