Synode pour la famille : le pape constate des "attentes démesurées"

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Entretien sur une télévision mexicaine

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“Je crois qu’il y a des attentes démesurées“, explique le pape à propos du synode pour la famille, dans une interview accordée cette semaine, deux ans après son élection, à une chaîne de télévision mexicaine. Le pape François a abordé plusieurs sujets de la vie ecclésiale, mais aussi les thèmes de l’actualité.

Synode : des attentes démesurées

A une question sur le synode pour la famille, le pape reconnaît que la famille passe par une crise jamais vue auparavant.

Mais il ajoute, sans détour : “Je crois qu’il y a des attentes démesurées“, à propos de la possibilité de la communion pour les catholiques divorcés et remariés ou en matière d’homosexualité.

En donnant la communion  aux personnes divorcées remariées “on ne résout rien“,  explique le pape: “Ce que l’Église veut, dit-il, c’est que tu t’intègres à la vie de l’Église“. Pour ceux qui disent “non, moi je veux communier et c’est tout“ la communion n’est qu’une “cocarde“, qu’un “titre honorifique“, estime le pape.

Pour le pape, priorité aux jeunes et aux jeunes mariés. Aujourd’hui, l’Église doit “affronter“ différents points, continue le pape, “la préparation au mariage, l’accompagnement de ceux qui vivent en concubinage, (…) de ceux qui se sont remariés, de ceux qui se préparent à recevoir le sacrement du mariage“. Le pape croit que de nombreux mariages “ne sont pas préparés“ et que des mariages “sociaux“ “sont nuls“, “par manque de foi“.

Conversion au sommet

Le pape François souhaite une véritable “conversion des cœurs“ au sommet de l’Église.

Avec toute sa franchise le pape juge que  la curie romaine est “la dernière cour qui reste en Europe“, tandis que les autres se sont “démocratisées“. Le pontife revient sur son discours de décembre 2014 devant les responsables de la curie romaine dans laquelle il a énuméré les 15 « maladies curiales ». Aujourd’hui, il ajoute une seizième maladie de “ceux qui n’ont pas le courage de critiquer en face“. Il faut “que les choses sortent“, dit-il. Le pape souhaite que ses collaborateurs aient “le courage de ne pas se taire“ s’ils ne sont pas d’accord avec lui.

Les migrations en Amérique

Face à la caméra de la chaîne mexicaine, le pape évoque la question migratoire en Amérique centrale “particulièrement liée aujourd’hui à la faim, au manque de travail“, “à la tyrannie d’un système économique qui place le dieu argent et non l’homme en son centre“. “Je me réjouis, ajoute-t-il, que l’Europe soit en train de réviser sa politique migratoire“.

Un temps limité

Ce  qui a le plus frappé les media en Italie, c’est le passage où le pape confie qu’il n’a pas beaucoup de temps à disposition, d’où sa hâte. Il confie son impression que son pontificat sera “bref” tout en reconnaissant qu’il eput se tromper.

Ce que Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelel évangélisation, a commenté à la télévision italienne en rassurant les téléspectateurs: “le pape va très bien!” Mais c’est vrai qu’à 78 ans, il est difficile d’imaginer un pontificat de 25 ans…

Mais à une question sur la retraite à 75 (fixée par Paul VI pour la charge épiscopale) le pape avoue que la charge de Pierre est spécifique : “une grpace spéciale”. Mais il dita apprécier la voei choisie par le pape Benoît XVI: un choix “courageux” comme son courage pour révéler publiquement la gravité des cas d’abus sexuels de memebres du clergé et son choix de prendre soin des victimes.

Le pape confie aussi que cela lui manque de ne pas pouvoir circuler librement dans son diocèse, voire pour aller dîner dans une pizzeria sans être reconnu!

La Vierge de Guadalupe

Dans la salle de la Maison Sainte-Marthe dans laquelle le pape reçoit ses plus étroits collaborateurs trône une image de la Vierge de Guadalupe (Mexico), si importante pour tout le continent latino-américain. C’ets là, symboliquement qu’a eu lieu l’entretien avec « Televisa ». pour le pape François, la Vierge de Guadalupe est une « source d’unité culturelle, qui conduit à al sainteté au milieu de tant de péché, de tant d’injustice, de tant d’exploitation et de tant de mort ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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