Messe de clôture du Synode des évêques sur les jeunes © Vatican Media

Messe de clôture du Synode des évêques sur les jeunes © Vatican Media

Synode 2018 : pas de sermons, mais le témoignage de vie, demande le pape

Messe de clôture du Synode sur les jeunes

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Jésus « nous envoie dire à chacun : ‘Dieu te demande de te laisser aimer par Lui' », a souligné le pape François en conclusion du Synode des évêques sur les jeunes, ce 28 octobre 2018. Mais, a-t-il déploré, « que de fois, au lieu de ce message libérateur de salut, nous n’avons porté que nous-mêmes, nos « recettes », nos « étiquettes » dans l’Église ! Que de fois, plutôt que de faire nôtres les paroles du Seigneur, nous avons fait passer nos idées pour ses paroles ! Que de fois les personnes sentent plus le poids de nos institutions que la présence amicale de Jésus ! » Le pape a exhorté non pas à des « sermons », mais au « témoignage de notre vie ».
Au dernier jour du Synode qui s’était ouvert le 3 octobre sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », le pape a célébré une messe en la basilique Saint-Pierre, entouré de 7000 personnes. Les jeunes auditeurs du Synode, venus du monde entier, ont participé à la procession d’entrée avec tous les Pères synodaux. Ils également lu les Lectures en anglais et en français, et la prière universelle en hindi, espagnol, portugais, polonais, chinois.
Dans son homélie, le pape a particulièrement insisté sur la mission : « Il n’est pas chrétien d’attendre que les frères en recherche frappent à notre porte ; nous devrions aller vers eux, non pas en nous portant nous-mêmes, mais en portant Jésus. »
Il a encouragé à « écouter la vie » car « la foi passe par la vie » : « Quand la foi se concentre uniquement sur les formulations doctrinales, elle risque de parler seulement à la tête, sans toucher le cœur. Et quand elle se concentre seulement sur le faire, elle risque de devenir un moralisme et de se réduire au social. »
« La foi au contraire, c’est la vie, a-t-il ajouté : c’est vivre l’amour de Dieu qui a changé notre existence. Nous ne pouvons pas être des doctrinaires ou des activistes ; nous sommes appelés à poursuivre l’œuvre de Dieu à la manière de Dieu, dans la proximité. » La foi est en effet « une question de rencontre, non pas de théorie. Dans la rencontre Jésus passe, dans la rencontre palpite le cœur de l’Église. Alors, non pas nos sermons, mais le témoignage de notre vie sera efficace ».
Dénonçant la tentation de « se laver les mains », le pape François a exhorté : « nous voulons imiter Jésus, et comme lui nous salir les mains… Reconnaissons que le Seigneur s’est sali les mains pour chacun de nous ». Il s’agit de devenir « non pas des maîtres de tous, ni des experts du sacré, mais des témoins de l’amour qui sauve ».
La célébration s’est conclue par la lecture de la Lettre des Pères synodaux adressée aux jeunes, lue par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques : « L’Église et le monde ont un besoin urgent de votre enthousiasme. Faites-vous compagnons de route des plus fragiles et des plus pauvres, de tous les blessés de la vie. Vous êtes le présent, illuminez maintenant notre avenir. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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