Sainte Marthe 29 mai 2018 © Vatican News

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Sainte-Marthe : la mémoire chrétienne est une rencontre avec Jésus

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Pour trouver de la force et pouvoir avancer

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« La mémoire chrétienne est toujours une rencontre avec Jésus », c’est faire remonter les souvenirs pour le rencontrer, « pour trouver de la force et pouvoir avancer », a expliqué le pape François à la messe matinale à Sainte-Marthe, ce 7 juin 2018.
« La mémoire chrétienne est comme le sel de la vie, a-t-il précisé. Sans mémoire nous ne pouvons pas avancer. Quand nous trouvons des chrétiens “amnésiques”, nous voyons tout de suite qu’ils ont perdu la saveur de la vie chrétienne et qu’ils ont fini en personnes qui accomplissent les commandements mais sans la mystique, sans rencontrer Jésus Christ. Et Jésus Christ, nous devons le rencontrer dans la vie. »
Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a évoqué trois situations pour rencontrer Jésus : « dans les premiers moments, dans nos ancêtres et dans la loi ». Dans chaque vie, a-t-il souligné, il y a eu « un, deux, trois moments, où Jésus s’est approché, s’est manifesté. Ne pas oublier ces moments : nous devons revenir en arrière et les reprendre car ce sont des moments d’inspiration, où nous rencontrons Jésus-Christ ».
« Chacun de nous a de tels moments : quand il a rencontré Jésus Christ, quand il a changé de vie, quand le Seigneur lui a montré sa vocation, quand le Seigneur l’a visité à un moment difficile… nous avons dans le cœur ces moments. Cherchons-les. Contemplons ces moments. La mémoire de ces moments dans lesquels j’ai rencontré Jésus. La mémoire de ces moments où Jésus m’a rencontré. Ils sont la source du chemin chrétien, la source qui me donnera des forces. »
La deuxième rencontre avec Jésus, ce sont « ceux qui vous ont enseigné la foi… nous ne l’avons pas reçue par la poste ». Ce sont « des hommes et des femmes qui nous ont transmis la foi ». Et le pape d’inviter à se demander : « est-ce que je garde la mémoire de (…) mes ancêtres ? Suis-je un homme ou une femme avec des racines ? Ou suis-je devenu déraciné ? Est-ce que je vis seulement dans le présent ? ».
Enfin, la « mémoire de la loi », fait rencontrer Jésus : « La loi est un geste d’amour qu’a fait le Seigneur avec nous car il nous a signalé la route, il nous a dit : par cette route tu ne te tromperas pas. Revenir à la mémoire de la loi. Pas la loi froide, celle qui semble seulement juridique. Non La loi d’amour, la loi que le Seigneur a inscrite dans nos cœurs », a insisté le pape.
« Est-ce que je suis fidèle à la loi, je me rappelle la loi, je répète la loi ? Parfois nous les chrétiens, même les consacrés, nous avons de la peine à dire de mémoire les commandements, a-t-il constaté : ‘Si, si, je m’en souviens’ mais à un certain point je me trompe, je ne m’en souviens pas. »
La mémoire, ce n’est pas « rebrousser chemin », a encore assuré le pape : elle va en effet de pair avec l’espérance : « comment va mon espérance, en quoi est-ce que j’espère ? Que le Seigneur nous aide dans ce travail de mémoire et d’espérance ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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