Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a été reçu par le patriarche Kirill de Moscou à la résidence patriarcale et synodale du monastère Saint-Daniel, en Russie, le 22 août 2017. Au cœur des échanges notamment : l’aide aux chrétiens du Moyen-Orient, le conflit ukrainien, le développement des relations entre les deux Eglises.
Saluant « une rencontre œcuménique hautement symbolique qui témoigne du dégel dans les relations entre le Vatican et le patriarcat orthodoxe de Moscou », Radio Vatican en français rapporte les paroles du cardinal Parolin qui a transmis les salutations du pape François à son « frère Kirill ».
Selon la même source, l’entrevue a été l’occasion d’évoquer les convergences entre le Saint-Siège et l’Église orthodoxe russe sur plusieurs questions, notamment « l’assistance humanitaire aux populations victimes des conflits au proche orient ».
Au menu des échanges également : le conflit en Ukraine, au sujet duquel « des contrastes existent toujours concernant la très délicate question des relations avec les quatre millions de greco-catholiques ». Mais, estime Radio Vatican, « ce n’est pas aujourd’hui un dossier qui fait obstacle au dialogue ».
D’après un communiqué du patriarcat, le patriarche Kirill a d’ailleurs souligné à ce propos que « l’Église ne peut jouer aucun autre rôle qu’un rôle pacificateur lorsque les gens sont en conflit les uns avec les autres ».
Pour le cardinal Parolin, la rencontre historique entre le patriarche russe et le pape François à La Havane (Cuba) en février 2016, « a posé les bases d’une nouvelle étape des relations entre nos Églises, donnant une nouvelle impulsion à ces relations ».
Parmi les conséquences de cette rencontre, il a salué le séjour des reliques de saint Nicolas en Russie, qui a attiré plus de deux millions trois-cent-mille pèlerins du 21 mai au 28 juillet. « Cet aspect accélère notre avancée dans nos relations, a souligné le ‘numéro 2’ du Vatican. J’ai été très heureux de voir l’importance de cet évènement, de sa réception dans l’Église orthodoxe russe… On peut dire qu’un des résultats du séjour de ces reliques est une nouvelle atmosphère qui nous aide à échanger et à avancer. »
« Lorsque nous avons fait nos adieux aux reliques à Saint-Pétersbourg, a confié pour sa part le patriarche Kirill, j’ai dit aux gens que ni la diplomatie ecclésiastique, ni la diplomatie gouvernementale n’étaient capables de faire autant pour le développement des relations entre le monde catholique et le monde orthodoxe que ce qu’a fait saint Nicolas. »
Il a estimé que cette première visite officielle d’un secrétaire d’état du Vatican en Russie témoignait du « développement des relations entre la Fédération de Russie et le Saint-Siège » et « des relations entre nos Églises » : « une nouvelle étape a effectivement commencé dans nos relations ».
L’Église catholique était représentée par le nonce apostolique en Russie, Mgr Celestino Migliore, par Mgr Visvaldas Kulbokas, membre du Secrétariat d’état du Saint-Siège, et par Mgr Ervin Lengyel, premier secrétaire de la nonciature apostolique en Russie.
Pour le Patriarcat de Moscou, prenaient part à la rencontre le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE), l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes, le prêtre Alexiï Dikarev, collaborateur du DREE.
Le cardinal Parolin reçu par le patriarche Kirill de Moscou, Russie © mospat.ru
Russie : le card. Parolin reçu par le patriarche Kirill
Développement des relations entre les deux Eglises