Prédications de carême : "Deux poumons, une seule respiration"

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Au Vatican, le P. Cantalamessa méditera sur l’Orient et l’Occident

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« Deux poumons, une seule respiration. Orient et Occident unis dans la profession de la même foi » : c’est le thème des prédications du P. Cantalamessa devant le pape et la Curie romaine qui auront lieu chaque vendredi de carême, à partir du 27 février 2015, au Vatican.

Le P. Raniero Cantalamessa, ofmcap, prédicateur de la Maison pontificale, présente ces prédications dans les pages de l’édition italienne de L’Osservatore Romano du 18 février.

Le thème de cette année, explique-t-il, se veut « une petite contribution » après la rencontre du pape avec le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, en novembre dernier en Turquie : « Comme le corps humain, le corps du Christ aussi, l’Église, a deux poumons, selon une image chère à Jean-Paul II, et comme dans le corps humain, ils doivent respirer à l’unisson. »

Il constate un « changement de perspective » dans l’œcuménisme actuel : « Jusqu’à maintenant, la ligne qui a prévalu était de résoudre d’abord les différences, pour ensuite partager ce que nous avons en commun ; maintenant, la ligne qui se profile de plus en plus dans les milieux œcuméniques est de partager ce que nous avons en commun pour ensuite résoudre les différences, dans un climat de respect fraternel. »

Cela permet de voir certaines différences doctrinales non comme une « erreur » ou une « hérésie », mais « comme un correctif nécessaire et un enrichissement de notre position », ajoute le P. Cantalamessa en citant le penseur du quatrième siècle, Quintus Aurelius Symmaque : « On ne peut parvenir à un mystère si grand par une seule route » (« Uno itinere non potest perveniri ad tam grande secretum »).

Durant les vendredis de carême, le prédicateur cherchera donc à « vérifier l’accord de fond » entre l’Orient et l’Occident, sur les grands mystères de la foi : « le mystère de la Trinité, la personne du Christ, celle de l’Esprit-Saint et la doctrine du salut ».

En outre, souligne-t-il, « l’œcuménisme doctrinal doit être accompagné, ou plutôt précédé, par un œcuménisme de l’agapé, c’est-à-dire de la charité et de l’amitié » : « L’expérience a prouvé que les véritables « sauts de qualité » dans les relations entre Église catholique et Orthodoxie, n’ont pas tant été les dialogues bilatéraux que les accolades : celle de Paul VI et Athénagoras, et, récemment, celle de François et Bartholomaios. »

« Au niveau de la vie consacrée, malgré certains lieux de résistance, un échange fécond existe depuis longtemps. De nombreuses formes de vie religieuse et monastique de fondation récente, en particulier en France, ont puisé largement dans le patrimoine liturgique et musical de l’Orient », fait observer également le P. Cantalamessa.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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