« Chers frères, travaillez pour l’unité, ne restez pas prisonniers des divisions qui fractionnent… N’oubliez pas que ce qui attirait dans l’Église primitive, c’était comment ils s’aimaient. C’était – c’est et ce sera – la meilleure évangélisation », a déclaré le pape François aux évêques du Pérou, qu’il a rencontrés à l’archevêché de Lima, le 21 janvier 2018.
Au dernier jour de son 22e voyage apostolique, qui avait commencé avec le Chili, le pape a prié avec les religieuses contemplatives au Sanctuaire du Seigneur des Miracles. Puis il s’est recueilli devant les reliques des saints péruviens, dans la cathédrale Saint Jean Evangéliste de la capitale, avant de rejoindre l’archevêché où il a rencontré les évêques de la Conférence épiscopale du pays.
Le pape leur a donné pour modèle saint Turibio de Mogrovejo (1538-1606), deuxième archevêque de Lima et patron de l’épiscopat latino-américain. « Il a voulu atteindre l’autre rive, celle de l’unité, a-t-il souligné. Il a encouragé de manière admirable et prophétique la création et l’intégration de lieux de communion et de participation entre les différents membres du peuple de Dieu. »
« Nous ne pouvons pas nier les tensions, les différences, a convenu le pape ; une vie sans conflits est impossible. Ces conflits nous obligent, si nous sommes des hommes et des chrétiens, à les regarder en face et à les assumer. »
Mais il a recommandé de « les assumer dans l’unité, dans un dialogue honnête et sincère, en nous regardant en face et en veillant à ne pas céder à la tentation ou d’ignorer ce qui est arrivé, ou de rester prisonniers et sans horizon qui aide à trouver les chemins de l’unité et de la vie. Il est stimulant, dans notre cheminement de Conférence Épiscopale, de rappeler que l’unité prévaudra toujours sur le conflit ».
