Pas de lutte contre le terrorisme sans le respect des droits humains

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CITE DU VATICAN, Mardi 14 octobre 2003 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège dit « oui » à lutte contre le terrorisme mais dans le respect des droits de l’homme.

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Dans le cadre des activités du conseil de l’Europe s’est tenu à Sofia, les 9 et 10 octobre la 25e conférence des ministres européens de la justice

Mgr Giuseppe Leanza, nonce en Bulgarie, représentait le Saint-Siège et a rappelé que Jean-Paul II n’a pas hésité à « définir le terrorisme comme un crime contre l’humanité » dans son message pour la Journée mondiale de la Paix 2002. Le texte français est publié par L’Osservatore Romano en italien de ce 14 octobre.

« La collaboration internationale » est « capitale » pour « guérir cette plaie sanglante ouverte au flanc de l’humanité contemporaine », insiste Mgr Leanza.

« Elle doit se faire, disait-il, au plan juridique ». Et de fait, le conseil de l’Europe, rappelle-t-il, a offert sa contribution par la rédaction d’un protocole en vue d’un amendement à la convention européenne, pour la répression du terrorisme.

Un rapport du Conseil de l’Europe a en effet souligné l’exigence du respect « total des normes internationales en matière des droits de l’homme » dans la lutte contre le terrorisme, précise Mgr Leanza.

Le comité des ministres européens a lui-même adopté l’an dernier des « lignes directrices sur les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme » : cela constitue, observe le nonce apostolique, « un outil essentiel pour rappeler les conditions de légitimité d’une telle lutte ».

« Le but ne justifie jamais les moyens » : nier ce principe, avertit le représentant du Saint-Siège à Sofia, serait porter « une atteinte insupportable à la dignité humaine », et servirait le but de qui choisit la terreur « comme méthode pour s’imposer »

Mais la lutte contre le terrorisme, comme l’indiquait Jean-Paul II doit aussi « comporter un engagement particulier sur les plans politiques diplomatique et économique « pour résoudre avec courage et détermination les éventuelles situations d’oppression et de marginalisation qui seraient à l’origine des desseins terroristes » (Journée mondiale de la Paix 2002, 5).

Mgr Leanza ajoute que la lutte contre le terrorisme a besoin de « mesures appropriées au plan pédagogique » pour « promouvoir une éducation inspirée par les respect de la vie humaine en toute circonstance et par la conviction que l’unité de la famille humaine est une réalité plus forte que toutes les divisions contingentes qui séparent les hommes et les peuples ».

Mgr Leanza conclut en soulignant le potentiel des religions pour atteindre un tel objectif pédagogique. Il demande que leur « rôle irremplaçable » soit « reconnu et soutenu ».

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ZENIT Staff

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