« Un nouvel élan est nécessaire » pour le travail fructueux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), affirme Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège. Cet élan, explique-t-il, devrait être « fondé sur le fait que nous, États de notre Organisation, formons une communauté non seulement de valeurs, mais aussi de responsabilités ». « L’absence d’une telle compréhension commune – reflétant une vision ou une approche commune – a des conséquences sur la sécurité et la coopération entre les États. »
C’est ce qu’il a déclaré en anglais à l’ouverture de la réunion de Mise en œuvre de la dimension humaine 2018 (2018 Human dimension implementation meeting) le 10 septembre 2018.
« La solution est évidente, a dit Mgr Urbanczyk : les 57 États membres de l’OSCE doivent s’unir autour d’une compréhension commune des engagements de l’OSCE pour la «troisième corbeille», ainsi que des principes universels des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui sous-tendent la dimension humaine. »
En parlant de la « troisième corbeille », le représentant permanent du Saint-Siège a fait allusion au troisième point des accords d’Helsinki, signés en 1975, consacré aux « Respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».
Mgr Urbanczyk a noté « avec regret qu’après trois réunions du Conseil ministériel – à Belgrade (2015), à Hambourg (2016) et à Vienne (2017) – les États participants n’ont pu parvenir à un consensus sur l’ordre du jour de cette réunion ».
Si « toutes les délégations et les organisations de la société civile, a-t-il expliqué, expriment le désir de renforcer la protection et la promotion des droits humains et des libertés fondamentales », elles « aboutissent souvent à des accusations mutuelles inutiles fondées sur des approches très sélectives des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».
« Les droits de l’homme sont universels, inaliénables et inviolables, a réaffirmé Mgr Urbanczyk. Ces trois caractéristiques proviennent de la «pierre angulaire» la plus profonde, à savoir de la nature divinement donnée de la dignité humaine. Les droits de l’homme sont universels puisqu’ils s’appliquent à tous les êtres humains sans exception de temps, de lieu ou de sujet. »
« Si les droits de l’homme et les libertés fondamentales ne sont pas universels, inaliénables et inviolables, a-t-il poursuivi, mais dépendent de l’origine nationale, de la religion ou de l’opinion politique de l’individu – comme cela semble souvent être le cas – il faut alors réfléchir sérieusement à l’avenir de la « troisième corbeille » de l’OSCE. »
Mgr Urbanczyk a rappelé les paroles du pape François qui avait dit dans son discours devant le corps diplomatique, le 8 janvier 2018, que « les traditions des peuples individuels ne peuvent être invoquées comme prétexte pour ne pas tenir compte du respect des droits fondamentaux proclamés par la Déclaration universelle des droits de l’homme ».
Mgr Janusz Urbanczyk - Stift Klosterneuburg
OSCE: «Un nouvel élan est nécessaire», affirme Mgr Urbanczyk
«Les droits de l’homme sont universels, inaliénables et inviolables»