Orthodoxes et catholiques : pour une collaboration visible

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Le card. Koch en visite en Russie

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Le cardinal Koch constate « une plus grande collaboration » entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe. Deux Eglises qui sont appelées à relever « le défi d’une collaboration visible ou d’un signe visible de communion ».

Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité, s’est rendu en Russie  du 14 au 18 décembre 2013.

Il a été reçu par le métropolite Hilarion, président du Département pour les relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, le 16 décembre.

Puis le 18 décembre, le cardinal a rencontré le patriarche orthodoxe Kirill de Moscou et de Toute la Russie, au monastère Danilovsky.

Communiquer directement

« Une grande partie de ce que le pape François propose à l’Eglise, au monde, à la société, est en accord avec notre vision », a déclaré Kirill en accueillant le cardinal.

« Nous rencontrons de plus en plus souvent les responsables catholiques, et les membres du collège cardinalice », a-t-il ajouté, se réjouissant de la possibilité de « communiquer directement ».

« J’espère que ma visite contribuera à approfondir les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique. Et j’espère aussi que ma rencontre avec le patriarche Kirill favorisera l’approfondissement des questions communes aux deux Églises », déclare le cardinal au micro de Radio Vatican.

Il constate « une plus grande collaboration » entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, et « un plus grand désir d’actions communes ».

Le défi d’une collaboration visible

Pour le P. Germano Marani, enseignant à l’Institut pontifical oriental et à l’Université pontificale grégorienne, « 2013 a été une année assez positive en ce qui concerne les relations entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe. Il y a eu des améliorations, même si elles ne sont pas immédiatement visibles, et on observe que les journaux russes parlent plus positivement de l’Église catholique ».

Le prochain pas pourrait être « le défi d’une collaboration visible ou d’un signe visible de communion; ce serait, d’une certaine manière, le grand défi pour les deux Églises », estime-t-il.

Il s’agit de « passer d’un climat de cordialité, d’ouverture, à une collaboration visible dans les domaines de la doctrine sociale, des valeurs chrétiennes, de l’éthique », explique le P. Marani.

Il évoque un entretien récent où le pape François parle de « l’œcuménisme du sang », là où les chrétiens sont tués, « qu’ils soient anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes » (cf. Zenit du 17 décembre 2013).

« C’est un des grands thèmes que nous poursuivons depuis l’an 2000 » : « Le martyre est le plus grand témoignage commun que nous puissions offrir au monde au vingtième siècle. Et c’est un témoignage commun aux Églises orthodoxes, aux protestants, aux Églises anglicanes ou catholiques », conclut le P. Marani.

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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