Le Saint-Siège souhaite réaffirmer sa position sur les termes «santé sexuelle et reproductive», «droits en matière de procréation» et «planification familiale» en soulignant qu’il les « interprète » comme «s’appliquant à un concept global de la santé ».
C’est ce que Mgr Jurkovic – un Slovène – a déclaré lors du débat consacré aux affaires humanitaires du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) à Genève, le 26 juin 2019, après l’adoption de la résolution «Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence des Nations Unies».
« Nous ne considérons pas l’avortement, l’accès à l’avortement ou l’accès aux abortifs comme une dimension de ces termes », a déclaré Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève.
S’agissant du «genre», a-t-il poursuivi, « le Saint-Siège comprend que le terme doit être fondé sur l’identité et la différence sexuelles biologiques ». « En ce qui concerne les concepts de «normes de genre» et de «stéréotypes de genre», a noté Mgr Jurkovic, le Saint-Siège ne reconnaît pas l’idée selon laquelle le genre est socialement construit, mais qu’il se trouve dans l’identité objective de la personne humaine en tant que né homme ou femme. »
« Le Saint-Siège, a dit Mgr Jurkovic, selon sa nature, a toujours élevé la voix pour défendre la dignité et les droits fondamentaux des personnes en situation d’urgence humanitaire. »
La délégation du Saint-Siège, a-t-il dit, « se félicite » de l’inclusion dans la résolution sur l’aide humanitaire d’urgence « d’un libellé plus ferme sur la prévention des catastrophes naturelles et les interventions en cas de catastrophe naturelle » et note « des progrès » « accomplis en ce qui concerne la protection des biens et des sites civils », « en particulier les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte ».
« Ma délégation se félicite également du libellé plus fort en matière de protection de l’enfance, a déclaré l’observateur permanent, car elle demande instamment que des mesures soient prises pour prévenir, combattre et enquêter sur les actes de violence à l’encontre d’enfants. »
Mgr Jurkovic a également constaté « des progrès en ce qui concerne les personnes déplacées, ce qui implique l’acceptation et la reconnaissance du fait que nous sommes une famille humaine et que nous sommes interdépendants ».
Le Saint-Siège, a-t-il poursuivi, « se réjouit » aussi « de voir que la résolution de cette année … a souligné l’importance des actions visant à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des populations touchées, en tenant compte des femmes et des enfants, en particulier pendant la grossesse et l’allaitement … en portant une attention particulière aux 1 000 premiers jours ». « Il s’agit d’une action concrète visant à lutter contre la famine et la malnutrition dans le contexte d’urgences humanitaires et à protéger les femmes et leurs enfants dès le moment de la conception », a ajouté Mgr Jurkovic.
