Mgr Bernardito Auza 13/12/2017 © Oss_romano

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ONU : ne pas perdre de vue ‘l’objectif universel’ du droit international

Déclaration de Mgr Auza

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« Nous ne devons pas perdre de vue ‘l’objectif universel et le caractère rationnel du droit international des droits de l’homme … afin de ne pas laisser prévaloir une vision partielle et subjective … risquant d’entraîner de nouvelles formes d’inégalité, d’injustice, de discrimination et, dans les cas extrêmes, de nouvelles formes de violence et d’oppression’ », a déclaré Mgr Bernardito Auza.
L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies est intervenu à la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale de l’ONU, sur L’état de droit aux niveaux national et international le 14 octobre 2019, à New York. La déclaration a été prononcée par Mgr Fredrik Hansen.
Dans sa déclaration, le représentant du Saint-Siège s’est inquiété de « la réémergence de tendances à imposer et à défendre les intérêts nationaux individuels sans avoir recours aux instruments prévus par la loi pour […] résoudre les controverses et faire respecter la justice ».
En saluant le rapport du Secrétaire général sur le renforcement des activités de l’ONU en matière d’état de droit, Mgr Auza a exprimé l’espoir qu’il aiderait à mettre en place des systèmes de justice indépendants capables de renforcer la responsabilité au niveau international et d’assurer l’accès à la justice pour les citoyens « marginalisés et vulnérables, y compris les détenus, les personnes indigentes, les réfugiés et les autres personnes déplacées ».
Le Saint-Siège, a-t-il dit, soutient « les initiatives en cours des Nations Unies pour promouvoir l’état de droit au niveau international ». « Ces efforts, ainsi que d’autres, a-t-il précisé, répondent à l’appel du pape François pour le respect du droit et de la justice, tant au sein des nations que dans la communauté internationale. »
Mgr Auza s’est associé à l’appel lancé par le Secrétaire général afin « que de nouveaux efforts soient déployés pour relever les défis spécifiques, anciens et nouveaux, dans le vaste domaine de l’état de droit aux niveaux national et international ».
L’observateur permanent du Saint-Siège a aussi souligné qu’ « il ne peut y avoir d’état de droit à moins que les avocats et les juges ne soient libres de le faire respecter, à l’abri de toute pression, harcèlement, corruption ou persécution ». La délégation du Saint-Siège, a-t-il noté, « constate … la montée continue des assauts contre l’indépendance » des juges dans le monde.
« À cet égard, a poursuivi Mgr Auza, nous nous félicitons du rapport le plus récent du Rapporteur spécial sur les avocats et les juges. Nous demandons instamment que cette question devienne plus importante dans les discussions sur la primauté du droit au sein de ce comité. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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