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ONU : Mgr Auza plaide pour une éducation aux droits de l’homme

Mais des droits « harmonieusement ordonnés au plus grand bien »

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« Si les conventions internationales et la législation nationale sont des instruments indispensables pour lutter contre toutes les formes de discrimination raciale (…), l’éducation aux droits de l’homme joue un rôle essentiel pour favoriser la cohésion sociale et promouvoir le respect de la dignité humaine », a déclaré Mgr Auza.
Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, est intervenu à la troisième commission de la soixante-douzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le point 70 de l’ordre du jour : Élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance, à New York, le 31 octobre 2017.
Reprenant les paroles du pape François, le représentant du Saint-Siège a précisé que « si les droits de chaque individu ne sont pas harmonieusement ordonnés au plus grand bien, ces droits finiront par être considérés comme illimités et par conséquent deviendront une source de conflits et de violence ».
Voici notre traduction du discours prononcé en anglais par Mgr Auza.
HG
Monsieur le Président,
Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée sont contraires à la dignité inaliénable de toute personne humaine. Ils naissent souvent de la peur ou d’un esprit de domination, en opposition à une culture de la rencontre caractérisée par l’ouverture, la fraternité et la solidarité.
La montée de la rhétorique et des actes antisémites, les manifestations de sentiments antimusulmans dans certains pays, la persécution des chrétiens et les diverses formes de harcèlement ou de violence contre des individus ou des minorités en raison de leurs origines religieuses ou ethniques, les défis aux droits de l’homme et à la démocratie soulevés par les partis et mouvements extrémistes, l’incitation aux actes de haine par des groupes terroristes et la stigmatisation des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés sont autant d’expressions troublantes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, sous toutes leurs formes et manifestations.
L’adoption de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, ainsi que la Déclaration et le Programme d’action de Durban, ont montré le désir et la détermination de la communauté internationale de guérir les blessures du passé et de prendre des mesures contre toutes les formes de discrimination raciale. Le Saint-Siège, qui a signé la Convention en 1966 et l’a ratifiée en 1969, estime que le racisme, outre qu’il constitue une grave atteinte à la dignité humaine, constitue une menace pour la réalisation de sociétés pacifiques, justes et inclusives et freine les engagements internationaux au développement intégral et durable comme, notamment, l’Agenda 2030.
À cet égard, les processus en cours menant au Cadre global d’action pour les réfugiés et à un Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière représentent une occasion sans précédent de s’opposer à l’intolérance, à la discrimination raciale et à la xénophobie à l’égard des migrants, des réfugiés et de leurs familles et de protéger leurs droits humains fondamentaux quel que soit leur statut. Le pape François nous rappelle qu’il est important de reconnaître et d’aider les autres à voir que les migrants et les réfugiés ne sont pas un problème à résoudre, mais que nos frères et sœurs à accueillir, respecter et aimer. [1] Monsieur le Président,
Si les conventions internationales et la législation nationale sont des instruments indispensables pour lutter contre toutes les formes de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, l’éducation aux droits de l’homme joue un rôle essentiel pour favoriser la cohésion sociale et promouvoir le respect de la dignité humaine. Le Pape François a déclaré qu’il est « vital de développer une culture des droits de l’homme qui relie sagement l’individu, ou mieux, l’aspect personnel, à celui du bien commun, du « nous tous » composé d’individus, de familles et de groupes intermédiaires qui constituent ensemble la société. En fait, si les droits de chaque individu ne sont pas harmonieusement ordonnés au plus grand bien, ces droits finiront par être considérés comme illimités et par conséquent deviendront une source de conflits et de violence ». [2] Monsieur le Président,
Le Saint-Siège réaffirme sa détermination à combattre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée, et continuera de proposer et de chercher à catalyser une culture de la rencontre comme rem

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Hélène Ginabat

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