Agriculteur du Cameroun © Wikimedia commons

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ONU: le Saint-Siège prend la défense des petits agriculteurs

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Mgr Jurkovic plaide pour la conservation des écosystèmes locaux

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Le Saint-Siège plaide pour le développement « des petits agriculteurs et des petits producteurs ». Intervenant à la XIVème session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Nairobi, au Kenya, le 19 juillet 2016, Mgr Ivan Jurkovic a assuré que l’essor des petits agriculteurs dans les pays pauvres, permettrait « la conservation des écosystèmes locaux ».
Durant ce congrès, l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève a plaidé pour un système commercial mondial qui réponde « aux besoins et priorités des pays en développement dans le contexte mondial volatile et déséquilibré actuel ».
Notant « le ralentissement du commerce de ces trois dernières années » dans la plupart des pays, Mgr Jurkovic a encouragé à « promouvoir la productivité agricole ». En effet, a-t-il souligné, l’agriculture joue « un rôle crucial dans l’économie des pays pauvres : elle représente plus d’un quart du PIB et plus d’un tiers de l’emploi, pour atteindre plus de 50% dans les pays les plus pauvres ».
Durabilité écologique
Le développement agricole, a poursuivi l’archevêque slovène, permettra « d’affronter le problème de l’insécurité alimentaire » touchant les pays les moins avancés. Mais ce développement agricole doit être combiné « avec la durabilité écologique » : « dans les pays en développement, la production agricole est intimement liée à l’exploitation des ressources naturelles, à la déforestation et à la conservation de la biodiversité ».
Ce développement agricole doit être aussi celui « des petits agriculteurs et des petits producteurs », a ajouté Mgr Jurkovic, pour « réduire la pauvreté » et « fournir de nouveaux moyens pour la conservation des écosystèmes locaux ». Et l’observateur du Saint-Siège de demander aux autorités civiles « d’adopter des mesures claires et fermes en faveur des petits producteurs et de la production différenciée ».
Le Saint-Siège a aussi appelé la communauté internationale à « promouvoir des politiques économiques innovantes, pour soutenir le développement du secteur agricole dans les régions pauvres et promouvoir la participation des PME dans le commerce mondial », grâce à « un financement adéquat ». Et ce sans attendre « la fin de la crise économique mondiale actuelle », a insisté Mgr Jurkovic.
Dette et système monétaire
L’archevêque a aussi évoqué « une préoccupation majeure pour le Saint-Siège » : « l’allégement du fardeau de la dette pour les pays pauvres ». Il a invité à situer leur dette « dans le contexte plus large » d’une « interdépendance accrue entre les pays ». Interdépendance qui « devrait donner lieu à un concept nouveau (…) de solidarité qui respecte la dignité égale de tous les peuples, au lieu de conduire à la domination par les plus forts, l’intérêt national, les inégalités et les injustices ».
Enfin, Mgr Jurkovic a souhaité que la CNUCED poursuive « ses travaux de recherche et d’analyse du système financier et monétaire international et de la volatilité des prix des matières premières » en proposant « des recommandations pour résoudre les problèmes sur les marchés financiers qui aboutissent à une instabilité macro-économique, des distorsions du commerce international et des niveaux accrus de pauvreté et d’inégalité ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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