Il faut toujours garantir aux criminels la possibilité de s’amender et de réparer leurs torts. C’est le plaidoyer de Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève, lors de la 34e Session du Conseil des droits de l’homme sur le thème de la peine de mort, le 1er mars 2017.
Le représentant du Saint-Siège a réaffirmé la sacralité de la vie « de la conception à la mort naturelle ». Et de citer le pape François : « même un criminel a le droit inviolable à la vie ».
Rappelant « que la justice humaine est faillible et que la peine de mort en soi est irréversible », Mgr Jurkovič a fait observer que la peine capitale incluait « toujours la possibilité de prendre la vie d’une personne innocente ».
Pour le Saint-Siège, les autorités législatives et judiciaires doivent toujours garantir « la possibilité des coupables de réparer leurs torts et de remédier, au moins en partie, à l’impact de leurs crimes ». Une condition pour « le développement d’une société plus juste et plus équitable, pleinement respectueuse de la dignité humaine ».
En outre, « il n’y a pas d’évidence suffisante que la peine de mort ait un effet dissuasif sur le crime », a noté l’observateur permanent.
Citant à nouveau le pape François pour assurer que « la justice n’est jamais atteinte en tuant un être humain », Mgr Jurkovič a plaidé pour « des mesures plus humaines », assurant le « droit à la justice » de la victime et donnant au criminel « une chance de s’amender ».
Enfin, le Saint-Siège a encouragé « à améliorer les conditions des prisons pour garantir le respect de la dignité de toute personne indépendamment de son statut criminel, et pour assurer (…) le droit des accusés à un procès juste ».