Conférence de presse de présenttion des conclusions © ZENIT - HS Mora

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Appel de l'Académie pontificale des Sciences pour «le développement durable de la biodiversité»

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«L’extinction est pour toujours: comment l’éviter», conclusions du colloque

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«L’extinction est pour toujours: comment l’éviter», c’est le titre de la déclaration finale du colloque organisé au Vatican sur le développement durable: « La redistribution de la richesse » et une lutte avec « l’extrême pauvreté » sont parmi « des principaux moyens de protéger notre environnement mondial ».
Telles sont les conclusions du colloque sur le thème  « Comment sauver le monde naturel dont nous dépendons », organisé par l’Académie pontificale des Sciences et l’Académie pontificale des Sciences sociales du 27 février au 1er mars 2017, au Vatican, présentées à la presse ce jeudi 2 mars, à 11h00, en la salle de presse du Saint-Siège. Parmi les intervenants, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des Sciences, le prof. Werner Arber, président de l’Académie, les professeurs et académiciens Peter Hamilton Raven et Partha Sarathi Dasgupta.
La déclaration finale intitulée « L’extinction est pour toujours: comment l’éviter » appelle à une action « positive » des humains pour préserver la Terre:  « La redistribution de la richesse, souligne le document,  constitue une condition inéluctable pour atteindre la durabilité mondiale, car les niveaux élevés de consommation … ont des répercussions à l’échelle mondiale pour dégrader le fonctionnement des systèmes terrestres et détruire la biodiversité. »
« Les riches sont … essentiellement responsables de l’augmentation du réchauffement planétaire et, par conséquent, de la diminution de la biodiversité, affirme le document.  Les populations les plus pauvres, qui ne bénéficient pas des énergies fossiles, sont indirectement responsables de la déforestation et de la destruction de la biodiversité, car leurs actions se déroulent dans un système économique mondial dominé par les exigences des riches. »
Une « énorme augmentation de l’activité économique basée sur le profit et sur l’utilisation de combustibles fossiles » constitue une menace pour la Terre, dit le document. Parmi les « signes associés » à ce processus sont « le changement climatique global et les dommages concomitants qu’il apporte au système de la Terre », « tel que l’élévation du niveau de la mer aussi bien que l’acidification et l’anoxie de l’océan ».
Le document note que « le taux actuel de perte d’espèces constitue environ 1 000 fois le taux historique », qu’aujourd’hui, « peut-être un quart de toutes les espèces sont menacées d’extinction » et que « la moitié d’entre elles pourraient disparaître d’ici la fin du siècle actuel». « Ces pertes infligeront des dommages incalculables », souligne la déclaration.
Elle invite à établir « de grandes réserves marines protégées », à mettre en place « de systèmes agricoles intensifs », à «  réfléchir soigneusement sur la meilleure conception possible pour les villes du futur … dont les périphéries doivent profiter des mêmes avantages que des centres-villes ».
En évoquant l’encyclique du pape François Laudato si’, le document final lance un appel à « travailler ensemble pour bâtir un monde durable, stable et socialement juste ». « Aujourd’hui, nous sommes menacés à l’échelle mondiale, conclut la déclaration. Pour résoudre notre dilemme commun, nous devons apprendre à nous aimer les uns les autres, à collaborer et à construire des ponts partout dans le monde à des niveaux inimaginables auparavant.»

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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