« Le Saint-Siège condamne sans équivoque le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations », a réaffirmé Mgr Bernardito Auza. « Aucune raison idéologique, politique, philosophique, raciale, ethnique ou religieuse » ne peut « justifier ou excuser le recours à des actes terroristes ».
L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, est intervenu au débat sur les « Mesures visant à éliminer le terrorisme international » au cours de la soixante-treizième session de l’Assemblée générale qui a eu lieu le 5 octobre 2018. Le Saint-Siège a encouragé l’achèvement de la Convention générale sur le terrorisme international et les négociations pour une conférence de haut niveau sous les auspices des Nations Unies.
« Les actes terroristes, a rappelé l’observateur permanent, violent la dignité humaine, les droits de l’homme et le droit international humanitaire, mettent en péril la stabilité et la cohésion de la société, compromettent le développement humain et menacent la paix et la sécurité internationales. »
Il est indispensable, a souligné Mgr Auza, « que tous prennent des mesures efficaces pour empêcher le recrutement, la formation et le financement de terroristes potentiels ». « Une attention particulière, a-t-il noté, doit être accordée à l’exclusion de la radicalisation et de l’auto-radicalisation de la jeunesse par le biais des médias et de la cyber-technologie. »
Les mesures de lutte contre le terrorisme, a aussi dit Mgr Auza, « doivent respecter scrupuleusement les droits de l’homme, le droit international humanitaire et les garanties d’une procédure régulière ». « La lutte contre le terrorisme ne peut justifier des politiques ou des mesures sacrifiant le droit à un procès équitable et à la dignité humaine au nom de la sécurité et, en particulier, elle ne peut jamais justifier l’adoption de mesures discriminatoires ou répressives. »
En outre, a-t-il poursuivi, « il ne peut y avoir de conflit entre la mise en œuvre effective de mesures de lutte contre le terrorisme et la fourniture d’une assistance humanitaire ». « Nous devons veiller à ce que les mesures antiterroristes ne limitent pas ni n’entravent la capacité des organisations non gouvernementales et de bienfaisance à fournir une aide humanitaire aux personnes vulnérables. »
« Le développement humain intégral est essentiel pour prévenir le terrorisme à long terme », a réaffirmé Mgr Auza : « Le développement économique et social peut répondre aux nombreux griefs sous-jacents qui conduisent à des actions violentes. »
Cependant, a-t-il noté, « même des sociétés pleinement développées » peuvent « être victimes » du terrorisme « si la propagande terroriste et l’endoctrinement sont facilement disponibles en ligne ». « Une solidarité internationale » et « une réponse coordonnée sont nécessaires pour empêcher les organisations terroristes d’accéder aux technologies informatiques utilisées dans leurs efforts de recrutement et de radicalisation », a souligné Mgr Auza.
« La tolérance et le dialogue entre les civilisations », a-t-il dit, « contribuent également à la prévention du terrorisme ». C’est pourquoi les chefs religieux sont appelés à « prendre l’initiative de rejeter les récits et les idéologies qui engendrent la radicalisation, la haine et l’extrémisme ». « Le Saint-Siège, a affirmé Mgr Auza, est profondément attaché à la promotion du dialogue entre les religions et les cultures en vue de créer une société plus pacifique. »
Mgr Auza a aussi rappelé que « pour vaincre l’extrémisme » il est indispensable de respecter « les droits de liberté de réunion et d’expression ».
Mgr Bernardito Auza 13/12/2017 © Oss_romano
ONU : « Le Saint-Siège condamne sans équivoque le terrorisme sous toutes ses formes »
« La promotion du dialogue entre les religions et les cultures »