Mgr Bernardito Auza rappelle que « les fonds marins et leur sous-sol, au-delà des limites de la juridiction nationale, ainsi que les ressources de la région, sont le patrimoine commun de l’humanité ». C’est un des principes de la résolution 25/2749 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il précise que le bien commun « consiste à protéger nos océans et à favoriser leur conservation ».
Mgr Auza, observateur permanent du Saint-Siège, a fait une déclaration à la 24ème session de l’assemblée de l’Autorité internationale des fonds marins, sur le point 8 : Examen et adoption du plan stratégique de l’Autorité pour la période quinquennale 2019-2023, à Kingston, le 25 juillet 2018.
Saluant la « mise en œuvre réussie » du plan stratégique de l’Autorité pour la période quinquennale 2019-2023, le nonce a invité l’Autorité à « imposer des responsabilités proportionnées aux États membres et aux parties commerciales qui entreprennent l’exploitation minière des grands fonds marins ». Des responsabilités qui devraient « renforcer davantage le rôle de l’Autorité dans la protection de la vie humaine et de l’environnement ».
Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Auza.
HG
Déclaration de Mgr Bernardito Auza
Monsieur le Président,
Le plan stratégique de l’Autorité pour la période quinquennale 2019-2023 présente dans son ensemble un chemin vital. Le Saint-Siège souhaite exprimer ses meilleurs vœux à l’Autorité pour sa mise en œuvre réussie, notamment en renforçant une « approche fondée sur les responsabilités » dans la poursuite des nombreuses initiatives identifiées dans les orientations stratégiques contenues dans le Plan stratégique.
À cet égard, nous encourageons l’Autorité à veiller à ce que les droits des États et des entreprises commerciales ne fassent pas détourner l’attention du bien commun qui consiste à protéger nos océans et à favoriser leur conservation. Chaque orientation stratégique devrait contribuer à cet objectif ultime en s’assurant, entre autres, que tous les intervenants pratiquent la gérance de l’environnement, la transparence, la diligence raisonnable et le soin dans leurs activités, la conformité et l’auto-déclaration de toute non-conformité ainsi que la responsabilité pour toutes actions négligentes ou intentionnellement nuisibles.
Ma délégation espère donc que, dans la mise en œuvre des déclarations générales de mission et de direction, l’Autorité cherchera à imposer des responsabilités proportionnées aux États membres et aux parties commerciales qui entreprennent l’exploitation minière des grands fonds marins. Ces responsabilités devraient renforcer davantage le rôle de l’Autorité dans la protection de la vie humaine et de l’environnement, de la biodiversité et de la santé de notre écosystème.
Enfin, comme cela a déjà été mentionné par de nombreux États Membres, ma délégation voudrait rappeler les Principes régissant les fonds marins et leurs sous-sols, au-delà des limites de la juridiction nationale, tels qu’ils sont « solennellement déclarés » dans la résolution 25/2749 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ils restent pertinents et fondamentaux dans la mise en œuvre du Plan stratégique de l’Autorité, en particulier le premier principe selon lequel « les fonds marins et leur sous-sol, au-delà des limites de la juridiction nationale (ci-après dénommée zone), ainsi que les ressources de la région, sont le patrimoine commun de l’humanité ».
Merci, Monsieur le Président.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat