« On a besoin des politiciens chrétiens », déclare le cardinal Cordes

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Le président Pöttering présente le message de carême de Benoît XVI

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ROME, Jeudi 4 février 2010 (ZENIT.org) – « On a aussi besoin des politiciens chrétiens », déclare le cardinal Paul Josef Cordes, président du Conseil pontifical Cor Unum, qui a présenté ce jeudi matin le Message de carême 2010 de Benoît XVI. Il était accompagné de Mgr Giampietro Dal Toso, sous-secrétaire du dicastère.

L’invité spécial du cardinal Cordes était un compatriote : M. Hans-Gert Pöttering, député européen depuis 1979, ancien président du Parlement européen et actuel président de la Fondation Konrad Adenauer (cf. Zenit du 28 janvier 2010).

Le cardinal Cordes a confié à Zenit l’importance de la présence de politiciens catholiques : « Sans le monde des politiciens, on ne peut rien changer. Un facteur de changement de la société ce sont les politiciens chrétiens. Il y a dans certains pays une fausse fatalité. Or, la première conséquence de ce message c’est qu’il faut être sensible au facteur politique et crier pour la justice aussi dans le monde politique ».

« Mais la vraie justice, a fait observer le cardinal Cordes dans la ligne du message de Benoît XVI, n’est pas le fruit de l’engagement humain, elle doit venir du Ciel, de Dieu. Mais on ne lit pas beaucoup dans les journaux que Dieu a quelque chose à faire. Car le mal est dans le cœur de l’homme, comme le dit le pape. Donc, si on veut éviter la misère dans le monde, il faut faire appel au changement du cœur ».

« Avec l’aide de Dieu, souligne le cardinal Cordes, on pourra au moins apporter plus de justice dans nos milieux. On est parfois préoccupé par les politiciens mais on pense trop peu à ce qu’on peut faire soi même. Il faut profiter du carême pour faire une bonne confession, se préparer ainsi à Pâques. Pâques nous rappelle que la misère et les difficultés ne sont pas la fin. Il est ressuscité, il a vaincu la mort et le mal ».

Dans son intervention, le président Pöttering a relevé que la solidarité, la charité, impliquent de « défendre et de protéger la dignité de tout homme dans le monde et en toute circonstance ».

Commentant la devise de la République française : « Liberté, Egalité, Fraternité », M. Pöttering a ajouté : « Si l’on veut préserver la liberté et accroître la justice, il faut placer la fraternité au coeur de la pensée politique », « il faut placer la liberté et l’égalité dans un juste équilibre avec la solidarité ».

Par ailleurs, il a cité la fameuse déclaration de Paul VI : « le développement est le nouveau nom de la paix », pour proposer de dire aujourd’hui, à l’ère de la mondialisation : «  La solidarité est aussi le nouveau nom de la paix ».

Enfin, M. Pöttering a mis en relief « deux conclusions essentielles » de Benoît XVI sur « le sens chrétien de la justice », à savoir qu’il faut «  abandonner l’autosatisfaction et agir avec humilité ». Le président Pöttering voit dans cette recommandation « une boussole pour toute politique responsable et ce qui vaut pour le Carême 2010 doit l’être pour ce nouveau siècle, qui a le devoir gigantesque de forger la mondialisation ».

Dans son exposé très dense, le cardinal Cordes est parti de son expérience sur le terrain en Afrique et des constatations du synode sur l’Afrique auquel il a participé. Il a secoué les consciences en particulier sur la situation au Darfour : « une crise qui n’est pas résolue » et dure depuis au moins 1989.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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