Œcuménisme : La joie d'être frères et de partager une unique espérance

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CITE DU VATICAN, Lundi 1er Décembre 2003 (ZENIT.org) – « Ces fêtes patronales nous permettent de mieux vivre la joie d’être frères et de partager une même communion d’intentions et une unique espérance », indique Jean-Paul II à l’occasion des échanges de délégations entre Rome et Constantinople pour la Saint-André et la Saint-Pierre et Saint-Paul.

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Le pape évoque cet échange dans son message en français, en date du 26 novembre, au patriarche de Constantinople, Bartholomaios 1er, à l’occasion de la fête de saint André, patron du patriarcat œcuménique.

« Ces fêtes patronales, explique le pape, nous permettent de mieux vivre la joie d’être frères et de partager une même communion d’intentions et une unique espérance; elles sont également un signe de notre désir d’unité et de pleine communion qu’il est nécessaire d’encourager et de poursuivre pour qu’il apparaisse clairement au monde, à nos fidèles et à toutes les personnes qui œuvrent et prient pour la communion de l’Orient et de l’Occident chrétiens. Dès le début de leur institution, nous avons compris l’importance de la participation réciproque à ces fêtes patronales, car elle est l’expression la plus accomplie de notre désir mutuel de recréer entre nous un contexte d’amour et de participation à la prière des uns et des autres, de manière à nourrir et à approfondir notre désir de la pleine communion.

Il rappelle que Paul VI et Athénégoras ont inauguré, à Jérusalem, « le dialogue de la charité qui a conduit au dialogue de la vérité ».

« Je me rappelle ma visite au Phanar peu après mon élection, souligne le pape, la visite à Rome de votre prédécesseur d’heureuse mémoire, le Patriarche Dimitrios. Nombreux sont les moments que j’évoque avec gratitude envers le Seigneur, nombreux les gestes qui ont mis en relief notre désir de communion depuis que, par la grâce de Dieu, Rome et Constantinople se sont engagées sur le même chemin et, devant le Concile réuni, ont accompli l’acte à travers lequel les excommunications de 1054 furent levées. Nous célébrerons bientôt le quarantième anniversaire de cet événement, symbole et garantie de notre engagement et de nos résolutions ».

Le pape évoque en ces termes la « continuité » dans ces relations : « Évoquant le chemin parcouru, je me souviens avec émotion des occasions de nos rencontres, en particulier votre visite à Rome en 1995, pour la fête des saints Pierre et Paul, quand nous avons proclamé ensemble à la Basilique Saint-Pierre le symbole de la foi dans la langue liturgique de l’Orient, et quand nous avons béni ensemble les fidèles, depuis la loge de la Basilique. Et plus récemment, lorsque Votre Sainteté s’est unie à moi, à Assise, pour implorer le don de la paix sur un monde menacé par la haine et toujours plus en quête de Dieu. Tout cela donne la mesure de la continuité de notre engagement et nous permet de nous en remettre avec confiance au Seigneur. Dieu est bon pour nous; en effet, durant toutes ces années, nos liens ont manifesté l’esprit de famille qui nous unit et qui, malgré les difficultés, nous fait progresser vers le but qui nous est fixé par le Christ et que nos prédécesseurs se sont attachés à tracer avec vigueur ».

« Nous pouvons dire que nous vivons sous le signe de la Croix, affirme le pape, et dans l’espérance de la Pâque. Nous sommes remplis de l’espérance que le Seigneur portera à son accomplissement l’œuvre de rétablissement de l’unité qu’il a inspirée. Pour sa part, l’Église de Rome maintiendra le choix irréversible du Concile Vatican II, qui a embrassé cette cause et ce devoir. (…) Nous sommes certains que le Seigneur nous donnera un jour, quand il le voudra, la joie de nous retrouver dans la pleine communion et dans l’unité visible qu’il veut pour sa sainte Église ».

« Cher Frère, conclut le pape, Son Éminence le Cardinal Walter Kasper échangera avec vous le baiser de paix au terme de la Liturgie que vous présidez aujourd’hui dans l’église patriarcale Saint-Georges. Sachez que ce baiser, c’est l’Évêque de Rome qui vous l’offre dans des sentiments de gratitude pour la route que vous avez accepté de parcourir jusqu’ici avec lui. Je demande au Seigneur qu’il bénisse votre Ministère pour l’Église de Constantinople et toutes les saintes Églises orthodoxes, afin quelles puissent croître et prospérer, dans la proclamation de Celui qui est Saint et qui déverse en abondance sur nous ses dons de sainteté, de sagesse et de paix ».

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ZENIT Staff

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