Une enquête sur des fragments d’os humains, retrouvés dans un local dépendant de la nonciature apostolique (ambassade du Saint-Siège) en Italie, a été ouverte à Rome, indique le Saint-Siège ce mardi 30 octobre 2018, dans un communiqué en italien publié vers 22h20.
Collaboration avec les autorités italiennes
Ce sont des travaux qui sont à l’origine de la découverte, indique la même source: « Au cours de travaux de rénovation d’un local annexe de la nonciature apostolique en Italie, située Via Po 27, à Rome, des fragments d’os humain ont été retrouvés. »
La Gendarmerie vaticane est intervenue et les autorités italiennes ont été prévenues: « Le corps de gendarmerie est intervenu rapidement sur place, informant les supérieurs du Saint-Siège, qui ont immédiatement informé les autorités italiennes en vue des enquêtes appropriées et de la nécessaire collaboration dans cette affaire. »
La Police scientifique italienne devra maintenant établir l’origine de ces ossements: « À l’heure actuelle, le Procureur général de Rome, M. Giuseppe Pignatone, a délégué la Police scientifique et l’Equipe mobile de la Questure de Rome afin de déterminer l’âge, le sexe et la date de la mort. »
Une villa offerte à Pie XII
La « Villa Giorgina » a été acquise en 1922 par Isaia Levi, un industriel juif, qui avait embrassé la foi chrétienne. Il a offert la villa au pape Pie XII après la fin de la seconde guerre mondiale, en signe de gratitude pour l’aide du Pontife à la communauté juive pendant l’Occupation.
Il a indiqué donner cette villa parce qu’il avait été « préservé des dangers de la persécution raciale injuste renversant toute relation de la vie humaine » et il se disait « reconnaissant pour la protection que lui avaient accordée les Soeurs de Santa Maria Bambina », au moment du pire danger de la persécution raciale.
Après la mort de l’épouse d’Isaia Levi, la villa devint le siège de la nonciature apostolique en Italie.
Le nonce en Italie
Le nonce actuel, Mgr Emil Paul Tscherrig est un archevêque suisse, nommé par le pape François en décembre 2017. C’est la première fois depuis 1929 qu’un nonce représentant l’Etat du Vatican en Italie n’est pas un Italien. Il est aussi nonce auprès de la République de Saint-Marin. Il était auparavant et depuis 2012 nonce en Argentine où il a bien connu l’archevêque de Buenos Aires, futur pape François, le cardinal Jorge Mario Bergoglio.
