Moyen-Orient : La contribution des chrétiens après le synode

Print Friendly, PDF & Email

Des jeunes d’Action catholique en pèlerinage en Terre Sainte

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Lundi 6 décembre 2010 (ZENIT.org) – « Ce n’est qu’un document mais il doit devenir la vie des gens pour la formation, la prière, le dialogue entre chrétiens et les autres religions », a déclaré le fondateur du département pour les Etudes religieuses de l’université de Bethléem, Fr. Peter du Brul SJ, en commentant les conclusions du synode pour le Moyen-Orient d’octobre dernier à Rome.

C’était à l’occasion d’une rencontre entre la paroisse Sainte-Catherine d’Alexandrie à Bethléem et des jeunes du Forum international d’Action catholique, qui ont répondu à une proposition de formation résidentielle et itinérante en Terre Sainte, sur le thème : « Ensemble au cœur du monde. Itinéraire de jeunes sur la terre de Jésus » (jusqu’au 13 décembre prochain), organisée par le FIAC en collaboration avec le patriarcat latin de Jérusalem et la Custodie de Terre Sainte.

A la question, « quelle contribution tous les chrétiens peuvent-ils apporter après le synode pour le Moyen-Orient ? », posée par les jeunes, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarcat latin de Jérusalem, a répondu en substance : « Prier, visiter, persévérer dans la communion ».

« Chers chrétiens d’Europe, a dit Mgr Shomali, tout d’abord priez pour nous car le Seigneur qui est le Père et le Maître de l’histoire peut opérer des changements ». Il faut « prier en disant les paroles du Psaume : Paix sur Jérusalem ».

Et puis, « venez en pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il ajouté, non seulement pour nous rendre visite mais pour vous-mêmes ».

Car « plus votre foi sera forte en Europe, plus nous serons forts nous-mêmes », a expliqué Mgr Shomali en expliquant aux jeunes participants que « cette foi vacillante » qui prévaut en occident affaiblit celle de leurs frères en Terre Sainte ; et qu’un voyage en Terre Sainte ne peut donc qu’aider à l’approfondir, la renforcer, de part et d’autre.

A propos de l’importance de la collaboration entre les différentes Eglises, soulignée durant le synode, Pier Giorgio Giannazza SDB, professeur de théologie à l’Institut salésien de théologie de Jérusalem, a rappelé qu’avec le Concile Vatican II et la venue de Paul VI en 1964, un nouveau climat s’était instauré ». Un climat de compréhension qui « met au centre le dialogue de la vie avant même celui du dialogue de la doctrine ».

Il s’agit d’un élément très important, a-t-il répondu aux jeunes qui lui demandaient des explications, car « au Moyen-Orient ce qui compte ce sont les gestes, les signes qui sont plus forts que les paroles », si importants que « lorsque Paul VI s’est baissé et a baisé le pied du représentant du patriarcat de Constantinople, ce geste a été assimilé à celui de Jésus, un geste unique ».

De ce geste, a poursuivi le professeur, « sont nés tant de chemins de dialogue et aujourd’hui nous savons que les différences entre les Eglises sont acceptables tant qu’il s’agit de différences liturgiques, canoniques, traditionnelles ».

En revanche, pour ce qui est des différences doctrinales, « on a compris que pour la plupart il s’agit de lignes de pensée : elles ne sont pas opposées l’une à l’autre, mais sont des possibilités de compréhension autour du même mystère, Jésus Christ, et chacune peut éclairer l’autre ».

« Cela demandera beaucoup de temps et une compréhension progressive, a conclu le professeur Giannazza, comme il a fallu plusieurs siècles pour nous diviser, mais nous sommes sur la bonne voie ».

Depuis dimanche, le parcours itinérant des jeunes de la FIAC s’est déplacé à Nazareth pour de nouvelles rencontres avec les paroisses et les communautés religieuses présentes en Galilée et avec Mgr Giacinto Marcuzzo, vicaire patriarcal pour Israël.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel