« Le pape veut vraiment nous donner une grande espérance : qu’il est possible de marcher sur le chemin de la rencontre mutuelle. » C’est ainsi que le cardinal secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, a commenté le voyage du pape François au Maroc (30-31 mars) dans une interview à Vatican News ce 29 mars.
« Je crois que les attentes qui sont dans le cœur du pape peuvent se résumer en deux expressions », a-t-il expliqué : « la culture de la rencontre » et « les serviteurs de l’espérance »
La première, a-t-il dit, est « très chère » au pape : « ce voyage est une étape, un moment où cette proposition de rencontre est concrètement exprimée et consolidée ».
La deuxième, qui est « un peu la devise de ce voyage », parle « des serviteurs de l’espérance » qui sont « confrontés à la difficulté d’affirmer cette culture » face à « la culture du déchet », à « la multiplication de l’égoïsme, des fermetures… des contradictions ».
Dialogue interreligieux, l’un des objectifs de cette rencontre
Le cardinal a vu « un fil rouge » entre les voyages du pape aux Émirats arabes unis et au Maroc, deux pays avec « une majorité musulmane » : « Le dialogue interreligieux est certainement l’un des objectifs spécifiques de cette rencontre. Partant de là, le Saint-Père nous a souvent rappelé que le fait que nous soyons les créatures et les fils du même Père et que nous devons donc reconnaître que nous sommes tous frères est également un élément fondamental de l’Évangile. Il me semble que la fraternité est le fil conducteur qui relie ces voyages. »
Parlant des migrations qui représentent un défi pour le Maroc, le cardinal Parolin a rappelé qu’il s’agit d’« un phénomène structurel », « destiné à durer longtemps ». En évoquant « le fameux Pacte mondial » qui « a été signé au Maroc pour une migration sûre, régulière et ordonnée », il a souligné qu’il était important « d’essayer de l’appliquer dans les différents pays, même s’il n’est pas juridiquement contraignant ».
Encouragement pour la communauté catholique
La rencontre du pape avec la communauté chrétienne au Maroc « est déjà un encouragement, c’est déjà une source de réconfort » en tant que tel, a souligné le cardinal.
Le voyage sera donc, a-t-il conclu, « un moment où le pape réconforte, où il nous fait sentir que cette communauté s’insère dans la communion de l’Église universelle et qu’elle est donc soutenue dans les situations concrètes dans lesquelles elle se trouve et surtout … où il nous encourage à continuer dans notre témoignage chrétien, à continuer dans le témoignage de l’Évangile, au service de l’Évangile à travers les relations quotidiennes. »
ITW du cardinal Parolin © capture de Zenit / Vatican News
Maroc : "sur le chemin de la rencontre mutuelle", par le card. Parolin
« La culture de la rencontre » et « les serviteurs de l’espérance »