M. Nikolaus Schneider reçu au Vatican

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Délégation de l’Eglise évangélique d’Allemagne

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Le pape François a reçu en audience M. Nikolaus Schneider, président de l’Eglise évangélique en Allemagne, sa femme et leur délégation, ce lundi 8 avril, au Vatican.

Selon le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, la rencontre s’est déroulée dans un climat « très amical » et a été « extrêmement fructueuse et significative de l’orientation oecuménique que porte ce pontificat ».

Nikolaus Schneider a notamment exprimé son appréciation pour le choix du nom de François, « parce que c’est le nom d’un saint qui parle vraiment à tous les chrétiens ».

Le leader protestant a également exprimé son inquiétude pour les victimes des récentes inondations en Argentine, les 2 et 3 avril dernier. 

Les discussions ont mis l’accent sur la valeur de « l’œcuménisme des martyrs », à laquelle le pape accorde une importance particulière, dans le sens où le sang des martyrs « unit profondément les différentes confessions chrétiennes dans un témoignage commun au Christ », a ajouté le P. Lombardi.

Nikolaus Schneider a évoqué le prochain anniversaire des 500 ans de la Réforme (2017). Le pape a rappelé à ce sujet les paroles historiques du pape Benoît XVI à Erfurt (23 septembre 2011) en Allemagne.

M. Schneider avait accueilli Benoît XVI à cette occasion : après sa visite à la cathédrale Sainte-Marie, le pape émérite s’était rendu dans l’ancien couvent des Augustins, où Luther avait étudié la théologie en vue du sacerdoce.

Le pape avait été accueilli par M. Schneider, par la présidente de l’Eglise évangélique de Thuringe, et par 15 représentants du Conseil de l’Eglise évangélique allemande, en présence des cardinaux et évêques de la suite papale.

Lors de la célébration oecuménique, le pape avait prononcé une homélie historique (cf. Zenit du 23 septembre 2011) : « La chose la plus nécessaire pour l’œcuménisme est par-dessus tout que, sous la pression de la sécularisation, nous ne perdions pas presque par inadvertance les grandes choses que nous avons en commun, qui en elles-mêmes nous rendent chrétiens et qui sont restées comme don et devoir. « , avait déclaré Benoît XVI.

Il avait encouragé à reconnaître la « communion » existante « comme notre fondement commun et impérissable dans la prière et le chant communs, dans l’engagement commun pour l’ethos chrétien face au monde, dans le témoignage commun du Dieu de Jésus Christ en ce monde. »

En janvier dernier, le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, avait annoncé la prochaine parution d’une déclaration conjointe avec les luthériens.

« Du conflit à la communion »: c’est le titre de ce document que catholiques et luthériens se proposaient de publier à l’occasion du Ve centenaire de la Réforme.

Il s’agissait d’un état des lieux du dialogue avec les obstacles, les points de convergence et les progrès enregistrés, notamment depuis la Déclaration d’Augsbourg du 31 octobre 1999.

Mais le maître mot du cardinal Koch pour le dialogue des chrétiens sur la voie de leur unité visible était : patience (cf. Zenit du 24 janvier). Il s’est dit favorable à un « œcuménisme de longue haleine » (cf. Zenit du 8 février 2013).

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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