Lumière de Noël : « La lumière nous fait vivre, nous indique la route »

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Homélie de la messe de minuit (2/3)

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ROME, Dimanche 25 décembre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite à suivre la « lumière » de Noël, car, « lumière signifie surtout connaissance, vérité en opposition à l’obscurité du mensonge et de l’ignorance » : « la lumière nous fait vivre, nous indique la route ».

Écoutons une deuxième parole de la liturgie de cette sainte Nuit, cette fois tirée du Livre du prophète Isaïe: «Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi» (9, 1). Le mot «lumière» pénètre toute la liturgie de cette Messe. Elle est mentionnée de nouveau dans le passage tiré de la lettre de saint Paul à Tite: «La grâce de Dieu est apparue» (2, 11). L’expression «est apparue» (est manifestée) appartient au langage grec et, dans ce contexte, dit la même chose que ce que l’hébreu exprime par les mots «une lumière resplendit»: l’«apparition» – l’«épiphanie» – est l’irruption de la lumière divine dans le monde plein d’obscurité et plein de problèmes irrésolus. Enfin, l’Évangile nous rapporte que la gloire de Dieu apparut aux bergers et «les enveloppa de lumière» (Lc 2, 9). Là où paraît la gloire de Dieu, là se répand, dans le monde, la lumière. «Dieu est lumière, il n’y a pas de ténèbres en lui», dit saint Jean (1 Jn 1, 5). La lumière est source de vie.

Mais lumière signifie surtout connaissance, vérité en opposition à l’obscurité du mensonge et de l’ignorance. Ainsi, la lumière nous fait vivre, nous indique la route. Mais ensuite, la lumière, parce qu’elle donne de la chaleur, signifie aussi amour. Là où il y a de l’amour, apparaît une lumière dans le monde; là où il y a de la haine le monde est dans l’obscurité. Oui, dans l’étable de Bethléem est apparue la grande lumière que le monde attend. Dans cet Enfant couché dans l’étable, Dieu montre sa gloire – la gloire de l’amour, qui se fait don lui-même et qui se prive de toute grandeur pour nous conduire sur le chemin de l’amour. La lumière de Bethléem ne s’est plus jamais éteinte. Tout au long des siècles, elle a touché des hommes et des femmes, «elle les a enveloppés de lumière». Là où a surgi la foi en cet Enfant, là aussi a jailli la charité – la bonté envers les autres, l’attention empressée pour ceux qui sont faibles et pour ceux qui souffrent, la grâce du pardon. À partir de Bethléem, un sillage de lumière, d’amour, de vérité, envahit les siècles. Si nous regardons les saints – de Paul et Augustin, jusqu’à saint François et saint Dominique, de François-Xavier et Thérèse d’Avila à Mère Teresa de Calcutta – nous voyons ce courant de bonté, ce chemin de lumière qui, toujours de nouveau, s’enflamme au mystère de Bethléem, à ce Dieu qui s’est fait Enfant. Dans cet Enfant, Dieu oppose sa bonté à la violence de ce monde et il nous appelle à suivre l’Enfant.

Avec l’arbre de Noël, nos amis autrichiens nous ont apporté aussi une petite flamme qu’ils avaient allumée à Bethléem, pour nous dire: le vrai mystère de Noël est la splendeur intérieure qui vient de cet Enfant. Laissons cette splendeur intérieure se communiquer à nous, allumer dans notre cœur la petite flamme de la bonté de Dieu; par notre amour, portons tous la lumière dans le monde! Ne permettons pas que cette flamme de lumière soit éteinte par les courants froids de notre temps! Gardons-la fidèlement et faisons-en don aux autres! En cette nuit, dans laquelle nous regardons vers Bethléem, nous voulons aussi prier de façon spéciale pour le lieu de la naissance de notre Rédempteur et pour les hommes qui y vivent et qui y souffrent. Nous voulons prier pour la paix en Terre Sainte: Regarde, Seigneur, cette région de la terre qui, étant ta patrie, t’est si chère! Fais que ta lumière y brille! Fais que la paix y advienne!

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ZENIT Staff

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