Par exemple, l’IOR a récemment adhéré au circuit SEPA (cf. aussi Zenit du 30 novembre 2018): M. de Franssu y voit «un signe de garantie certaine» et il ajoute que «l’IOR d’aujourd’hui est complètement renouvelé par rapport à il y a quelques années seulement; en termes de gouvernance, de contrôles internes, de compétences professionnelles disponibles et de services proposés à la clientèle. Les résultats sont satisfaisants, et l’objectif d’aujourd’hui est de continuer, d’affiner et de perfectionner ce qui a été fait, particulièrement au bénéfice des clients. La réforme, comprise comme une amélioration constante, se poursuit. L’objectif de transparence et de légalité n’est jamais abandonné. Et le client est entièrement protégé par notre travail».
Une mission de confiance
Le président l’IOR rappelle la mission de l’institut financier du Vatican: «Sa mission reste celle d’être au service de l’Église à travers le monde. N’oublions pas qu’aujourd’hui, avec un seul siège et un personnel d’un peu plus de 100 personnes, l’IOR est en lien avec 112 pays et que souvent, dans les zones géopolitiquement critiques, il est le seul référent des congrégations qui opèrent sur le territoire, faute de services financiers fiables et efficaces».
Il encourage les congrégations religieuses à confier la gestion de leurs économies à l’Institut: «Regardez où nous sommes: une tesselle au cœur du christianisme. Il y a principalement deux raisons de recourir à nous. Tout d’abord, dans notre travail, nous respectons les principes de la foi catholique et de la doctrine sociale de l’Église».
«Deuxièmement, continue-t-il, nos revenus sont destinés à l’action pastorale du Pape. Il est donc utile de rappeler que travailler avec l’IOR pour une congrégation, ou en général un client, c’est apporter une contribution financière directe et concrète à l’œuvre du Saint-Père, et non à la logique exclusivement économique typique d’une banque».
«En outre, je tiens à souligner la qualité de nos services, nos coûts assurément très bas et nos grilles éthiques d’investissements, toujours plus précises et complètes afin de garantir une adhésion maximale aux principes éthiques et catholiques», insiste le président de l’IOR.
Présomption d’innocence
Le président de l’IOR évoque par ailleurs de l’enquête des tribunaux du Vatican qui vient de conduire à la suspension de quatre employés de la Secrétairerie d’État et du directeur de l’Autorité d’information financière (AIF): il précise qu’il avait donné son accord pour cet entretien avant que l’affaire n’éclate.
«Il n’y a pas de guerre», pas de conflit interne, fait observer M. de Franssu: «Nous sommes simplement des fonctionnaires qui ont appliqué la loi, respectant l’obligation de signaler – pour la protection des institutions – les anomalies constatées dans l’activité quotidienne».
Il ne s’agit pas, insiste-t-il, «d’attaque contre l’AIF, ni contre la Secrétairerie d’Etat»: «Nous n’avons pas dénoncé de personnes ou d’unités précises. Il s’agissait d’un signalement contre X au nom de la protection des institutions. Ensuite, la magistrature mène son enquête. Et j’ajoute un élément qui doit être tenu pour acquis: la présomption d’innocence s’applique toujours, pour tous».