Les catholiques pro-avortement dans une situation objective de péché

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Mise en garde des évêques espagnols

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ROME, Mardi 1er décembre 2009 (ZENIT.org) – Tout catholique qui aura apporté sa voix au projet de loi  libéralisant l’avortement, actuellement débattu au parlement, doit se rappeler qu’il se sera mis lui-même publiquement « dans une situation objective de péché », mettent en garde les évêques espagnols dans une note publiée le dernier jour des travaux de leur 94ème assemblée plénière.  

Lors de la conférence de presse de clôture de l’assemblée de la Conférence épiscopale espagnole, vendredi dernier, son secrétaire, Mgr Juan Antonio Martinez Camino, a lu à l’intention des journalistes une note sur le projet de loi libéralisant l’avortement dans ce pays, dite de « santé sexuelle et reproductive », qui a franchi sa première étape jeudi devant le parlement.  

L’assemblée a été ouverte le 23 novembre dernier par un discours du président de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), le cardinal Rouco Varela, suivi d’une intervention du nonce apostolique en Espagne, Mgr Renzo Fratini, qui a souhaité que le pays n’oublie pas « ses racines chrétiennes », les valeurs de son histoire . 

« Nous devons être optimistes et positifs, mais surtout ne pas oublier que c’est Dieu qui, à travers sa providence pleine de tendresse, actionne les fils de l’histoire. On ne saurait faire à moins de cette espérance en Jésus Christ ». 

Les travaux de l’assemblée plénière des évêques espagnols ont pris fin alors que s’ouvraient à la chambre des députés les débats sur le « projet de loi organique relatif à la santé sexuelle et reproductive et à l’interruption volontaire de grossesse ».

« Un projet qui constitue une grave régression par rapport à la loi actuelle de dépénalisation, qui est déjà elle-même injuste », soulignent les évêques dans leur note en renvoyant à la lecture de la déclaration du 17 juin dernier de la commission permanente des évêques parue sous le titre : « Sur l’avant-projet de loi sur l’avortement : l’attentat contre la vie de ceux qui vont naître transformé en ‘droit’ ».  

« Aucune personne respectueuse des impératifs de la droite raison ne peut approuver ni donner sa voix à ce projet de loi », ajoutent-ils. En particulier, les catholiques doivent se rappeler que s’ils le font, ils se mettent eux-mêmes publiquement dans une situation objective de péché et que, tant que durera cette situation, ils ne pourront être admis à la communion ». 

« Nous catholiques, sommes pour le Oui à la vie des êtres humains innocents et sans défense qui ont le droit de naître ; pour le Oui à une éducation affective et sexuelle adaptée qui éduque à l’amour véritable ; pour le Oui à la femme enceinte, qui doit être efficacement soutenue dans son droit à la maternité ; pour le Oui aux lois justes qui favorisent le bien commun et qui ne confondent pas l’injustice avec le droit. ». 

Durant les travaux de leur assemblée plénière, les évêques ont également parlé de la crise morale et économique actuelle, à la lumière de l’encyclique de Benoît XVI « Caritas in veritate », approuvant en conclusion une déclaration qui sera publiée prochainement.  

Dans cette déclaration, les évêques rappellent l’importance des gestes de solidarité et d’espérance à l’égard de tant de familles confrontées à de graves difficultés financières et sociales. 

La crise, relèvent-ils, doit être affrontée principalement à partir de ses victimes, et avec un jugement moral qui permet de trouver la bonne voie pour la résoudre. En harmonie avec l’encyclique « Caritas in veritate », les évêques espagnols soulignent la nécessité d’un développement intégral qui ne peut être atteint sans Dieu.  

Toujours dans cette même déclaration, ils font allusion, entre autres, aux jeunes, aux familles et à  la collectivité, de même qu’aux migrants, qui ressentent particulièrement des effets de la crise, et ne cachent pas leur inquiétude concernant la réforme de la loi sur les étrangers que vient d’approuver le parlement.  

Pour les évêques, la crise doit être une occasion de discernement et d’actions positives, porteuses d’espérance. Aussi encouragent-ils tout le monde, surtout les communautés chrétiennes, à continuer de partager leurs biens avec les victimes de la crise. A ce propos, la CEE a décidé, comme l’année dernière, de remettre à la Caritas un pourcentage du Fonds commun interdiocésain qui, à cette occasion, s’élève à 1,5%.  

Autre thème important souligné par les évêques : l’exercice du sacerdoce aujourd’hui en Espagne. L’assemblée a approuvé un « Message de la Conférence épiscopale espagnole aux prêtres à l’occasion de l’Année sacerdotale », qui sera publié prochainement. 

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ZENIT Staff

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