Les Bagdadi "savent que le pire doit encore arriver"

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Entretien de Misna avec Mgr Sleiman

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CITE DU VATICAN, vendredi 21 mars 2003 (ZENIT.org) – « Ici, à Bagdad, nous sommes angoissés et effarés par la guerre déclenchée hier, mais les gens vivent dans l’attente parce qu’ils savent que le pire doit encore arriver ». C’est ce que déclarait aujourd’hui à l’agence missionnaire italienne Misna Mgr Jean Benjamin Sleiman, archevêque des catholiques latins dans la capitale irakienne, artisan de la visite des reliques de sainte Thérèse de Lisieux à Bagdad (cf. ZF021203).

« Avant, la guerre était imaginaire, aujourd’hui, elle est devenue réalité » commentait le pasteur. « La population, bien que résignée tente de s’armer de courage et d’affronter la situation », ajoutait l’archevêque d’origine libanaise.

Par chance, précisait Mgr Sleiman, le courant électrique, l’eau et le téléphone fonctionnent encore mais les magasins sont fermés et les rues pratiquement désertes. « Beaucoup de gens sont partis, poursuivait l’archevêque, les autres sont barricadés chez eux ou chez des parents ou des amis. On assiste à une forme de solidarité extrêmement nécessaire dans une telle situation ».

Mgr Sleiman réside dans une zone centrale de la capitale mais assez distante des sites bombardés hier. « La ville est étendue en largeur parce que les maisons sont basses, généralement à deux étages. Il n’a jamais été possible de construire des gratte-ciel parce que Bagdad est édifiée sur l’eau. Les bases des immeubles trop hauts n’auraient pas résisté », a expliqué l’archevêque, ajoutant cette observation sur la vie quotidienne à Bagdad: « Beaucoup de familles nombreuses vivent dans des espaces minuscules, à côté d’immenses palais princiers ».

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ZENIT Staff

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