« Le témoignage suscite des vocations », rappelle Benoît XVI

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47ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations

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ROME, Mardi 16 février 2010 (ZENIT.org) – « Le témoignage suscite des vocations », rappelle Benoît XVI dans son message pour la 47ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, qui a lieu chaque année le IVe dimanche de Pâques – dit « du Bon Pasteur » -, cette année, le 25 avril. Un message en date du 13 novembre 2009 (cf. ci-dessous texte intégral dans les « Documents »).

Benoît XVI rappelle aussi trois aspects « essentiels » au témoignage sacerdotal : « l’amitié avec le Christ », « le don total de soi à Dieu » et la « communion dans l’amour ».

Benoît XVI souligne que le thème du message est « en harmonie avec l’Année Sacerdotale » car la fécondité de la pastorale des vocations « dépend avant tout de l’action gratuite de Dieu », tout en étant aussi « favorisée par la qualité et par la richesse du témoignage personnel et communautaire de ceux qui ont déjà répondu à l’appel du Seigneur dans le ministère sacerdotal et dans la vie consacrée ».

Pour Benoît XVI en effet « leur témoignage peut susciter chez d’autres le désir de répondre à leur tour, avec générosité, à l’appel du Christ ».

Renouveler la fidélité

Le pape lance donc cet appel : « Je voudrais inviter tous ceux que le Seigneur a appelés à travailler dans sa vigne, à renouveler la fidélité de leur réponse, surtout en cette Année Sacerdotale ouverte à l’occasion du 150ème anniversaire de la mort du saint Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney, exemple toujours actuel de prêtre et de curé ».

Le pape cite des exemples de vocations dans l’Ancien Testament avant de s’arrêter à la vocation de Jean-Baptiste et de Jésus, qui est « l’Envoyé du Père » : « Il est, par excellence, le Témoin de Dieu et de sa volonté que tous soient sauvés ».

Benoît XVI évoque aussi l’appel de Pierre, par son frère André, celui de Nathanaël, Barthélémy, « grâce au témoignage » de Philippe.

Le pape explique en effet que « l’initiative libre et gratuite de Dieu rencontre et interpelle la responsabilité humaine de ceux qui accueillent son invitation à devenir, par leur propre témoignage, des instruments de l’appel divin ».

Il en tire cette leçon pour aujourd’hui : « Ceci arrive encore aujourd’hui dans l’Église : Dieu se sert du témoignage des prêtres qui sont fidèles à leur mission pour susciter de nouvelles vocations sacerdotales et religieuses au service du peuple de Dieu ».

L’amitié avec le Christ

Benoît XVI rappelle ensuite « trois aspects de la vie du prêtre », qui sont « essentiels pour un témoignage sacerdotal efficace » : « l’amitié avec le Christ », « le don total de soi à Dieu » et la « communion dans l’amour ».

Premier aspect : « L’amitié avec le Christ est un élément fondamental et reconnaissable de toute vocation au sacerdoce et à la consécration (…). La prière est le premier témoignage qui suscite des vocations. De même que l’apôtre André annonce à son frère qu’il a rencontré le Maître, celui qui veut être disciple et témoin du Christ doit l’avoir «vu» personnellement, doit l’avoir connu, doit avoir appris à l’aimer et à demeurer avec Lui ».

Don de soi

Deuxième aspect : « Le don total de soi à Dieu est un autre aspect de la consécration sacerdotale et de la vie consacrée (…). La miséricorde de Dieu se manifeste là dans toute sa plénitude : amour miséricordieux qui a vaincu les ténèbres du mal, du péché et de la mort. Le geste de Jésus qui, à la Dernière Cène, se lève de table, dépose ses vêtements, prend un linge dont il se ceint, et se penche pour laver les pieds des Apôtres, exprime le sens du service et du don manifestés dans son existence tout entière, en obéissance à la volonté du Père » (cf. Jn 13, 3-15).

« L’histoire de chaque vocation, souligne le pape, est presque toujours liée au témoignage d’un prêtre qui vit avec joie le don de lui-même à ses frères pour le Royaume des cieux. Ceci parce que le voisinage et la parole d’un prêtre sont capables de faire surgir des interrogations et de conduire à des décisions, même définitives » (cf. Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synod. Pastores dabo vobis, n. 39).

Vivre la communion

Troisième aspect : « vivre la communion », car, explique le pape, « Jésus a indiqué la profonde communion dans l’amour comme signe distinctif de celui qui veut être son disciple: «Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples: c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres» (Jn 13, 35). De façon particulière, le prêtre doit être un homme de communion, ouvert à tous, capable de faire marcher dans l’unité tout le troupeau que la bonté du Seigneur lui a confié, en l’aidant à dépasser les divisions, à recoudre les déchirures, à aplanir les oppositions et les incompréhensions, à pardonner les offenses ».

A ce propos le pape cite en exemple sa rencontre avec le clergé d’Aoste en juillet 2005 : « J’ai dit que si les jeunes voient des prêtres isolés et tristes, ils ne se sentent certainement pas encouragés à suivre leur exemple. Ils restent perplexes s’ils sont amenés à penser que tel est l’avenir du prêtre. Il est au contraire important de réaliser la communion de vie qui leur révèle la beauté du sacerdoce. Alors le jeune dira: «Cela peut être un avenir également pour moi, on peut vivre ainsi» (Insegnamenti I, [2005], 354) ».

Il souligne aussi l’importance de « l’exemple de charité et de collaboration fraternelle » des prêtres entre eux.

Communiquer la joie de servir le Christ

Le pape conclut : « Les vocations sacerdotales naissent du contact avec les prêtres, à la manière d’un précieux patrimoine qui est transmis par la parole, l’exemple et toute l’existence ». Il ajoute immédiatement : « Ceci vaut également pour la vie consacrée », qui est aussi un témoignage pour tous les baptisés, car « tout prêtre, tout consacré, toute consacrée qui est fidèle à sa vocation communique la joie de servir le Christ et invite les chrétiens à répondre à l’appel universel à la sainteté ».

Le pape rappelle aussi le témoignage du curé d’Ars : « Le témoignage personnel, fait de choix existentiels et concrets, encouragera les jeunes à prendre, à leur tour, des décisions exigeantes qui engagent leur avenir. Pour les aider, il faut cet art de la rencontre et du dialogue capable de les éclairer et de les accompagner, grâce surtout à l’exemplarité d’une existence vécue comme une vocation. C’est ce qu’a fait le Saint Curé d’Ars: en contact permanent avec ses paroissiens, il «enseignait surtout par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier» (Lettre pour l’Indiction de l’Année Sacerdotale, 16 juin 2009) ».

Le pape termine son message par cet acte de confiance en la Vierge Marie : «  Que la Vierge Marie, Mère de l’Église, protège tout germe de vocation, si petit soit-il, dans le cœur de ceux que le Seigneur appelle à le suivre de plus près; qu’elle fasse en sorte qu’il devienne un arbre robuste, chargé de fruits pour le bien de l’Église et de l’humanité tout entière ! »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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