« En vertu de leur génie féminin, les théologiennes peuvent souligner, pour le bénéfice de tous, certains aspects inexplorés de l’insondable mystère du Christ », affirme le pape François qui invite à « tirer le meilleur profit de cet apport spécifique des femmes à l’intelligence de la foi ».
Le pape François a reçu les membres de la Commission théologique internationale, dans le cadre de leur session plénière, ce vendredi matin, 5 décembre 2014, au Vatican.
« Votre mission est de servir l’Église, ce qui présuppose non seulement des compétences intellectuelles, mais aussi des dispositions spirituelles… comme l’écoute. Le théologien est d’abord un croyant qui écoute la Parole du Dieu vivant et l’accueille dans son cœur et dans son esprit », a-t-il expliqué.
« Le théologien doit se mettre aussi humblement à l’écoute de « ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap 2,7), à travers les diverses manifestations de la foi vécues par le peuple de Dieu », reconnu comme le « sensus fidei », a poursuivi le pape.
S’il a salué « une plus grande présence des femmes » cependant elles sont comme « les fraises dans le gâteau » et ce n’est pas suffisant, a-t-il affirmé : « il faut plus ! ».
Le pape a invité à réfléchir sur le rôle que les femmes peuvent et doivent avoir dans le domaine de la théologie, rappelant que « l’Église reconnaît l’apport indispensable de la femme à la société, par sa sensibilité, son intuition et certaines capacités propres qui appartiennent habituellement plus aux femmes qu’aux hommes… de nombreuses femmes (…) offrent de nouveaux apports à la réflexion théologique. » (Exort. ap. Evangelii gaudium, 103).
Il a invité « à tirer le meilleur profit de cet apport spécifique des femmes à l’intelligence de la foi » : « en vertu de leur génie féminin, les théologiennes peuvent souligner, pour le bénéfice de tous, certains aspects inexplorés de l’insondable mystère du Christ ».
Le pape a également souligné le caractère international de la Commission, reflétant « la catholicité de l’Église » où la diversité des points de vue doit enrichir sans nuire à l’unité qui est « don de l’Esprit-Saint ».
Dans ce « sain pluralisme », les approches théologiques sont appelées non « à s’ignorer les unes les autres » mais « à se développer et à dialoguer pour s’enrichir et se corriger réciproquement ».
Pour conclure, le pape leur a donné pour modèle la Vierge Marie, « maîtresse d’authentique théologie » et « femme de l’écoute, femme de la contemplation, femme de la proximité aux problèmes de l’Église et des personnes ».
« Marie est l’icône de l’Église qui, dans l’attente impatiente de son Seigneur, avance, jour après jour, dans l’intelligence de la foi, grâce aussi au travail patient des théologiens et des théologiennes », a-t-il ajouté.