Le pallium : Communion avec le Successeur de Pierre et sollicitude pastorale

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Le pallium : Communion avec le Successeur de Pierre et sollicitude pastorale

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ROME, Jeudi 25 juin 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI remettra le pallium à 34 archevêques métropolitains nommés dans l’année, lundi prochain, 29 juin, en la fête de saint Pierre et saint Paul, saints patrons de l’Eglise de Rome. Un emblème auquel le pape est particulièrement attaché.

Le pallium de laine blanche brodé de croix de soie noire remis par le pape aux archevêques métropolitains est un signe de leur communion avec le Successeur de Pierre. Mais c’est aussi en signe de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules.

Huit, viennent d’Europe (6 de l’Ouest, deux de l’Est, pas de francophone cette année), trois viennent d’Asie, 6 d’Afrique (1 du Maghreb), et 17 d’Amérique (10 d’Amérique latine et7 d’Amérique du Nord) (cf. Liste ci-dessous).

Benoît XVI attache une importance particulière au symbole du pallium : il a remis à l’honneur cette force symbolique en incorporant le pallium à son blason pontifical. Il a fait l’objet d’une catéchèse lors de son intronisation, le 24 avril 2005.

« Le premier signe, disait notamment le pape en commentant les gestes liturgiques, est le pallium, tissu en pure laine, qui est placé sur mes épaules. Ce signe très ancien, que les Évêques de Rome portent depuis la fin du IVe siècle, peut être considéré comme une image du joug du Christ, que l’Évêque de cette ville, le Serviteur des Serviteurs de Dieu, prend sur ses épaules. Le joug de Dieu est la volonté de Dieu, que nous accueillons. Et cette volonté n’est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et qui nous enlève notre liberté. Connaître ce que Dieu veut, connaître quel est le chemin de la vie – telle était la joie d’Israël, tel était son grand privilège. Telle est aussi notre joie: la volonté de Dieu ne nous aliène pas, elle nous purifie – parfois même de manière douloureuse – et nous conduit ainsi à nous-mêmes. De cette manière, nous ne le servons pas seulement lui-même, mais nous servons aussi le salut de tout le monde, de toute l’histoire ».

En effet, le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est le récit de la remise du pallium à Saint Césaire d’Arles par le pape Symmaque, il y a plus de 1500 ans.

Au début de son pontificat, le pape avait choisi un pallium long, comme celui des mosaïques des antiques basiliques, il est maintenant revenu à un pallium court, semblable justement à ceux des archevêques métropolitains. Le portrait de Benoît XVI de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs a été modifié pour enregistrer ce changement.

Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d’honneur, symbole d’un lien de communion particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.

Aujourd’hui, le pallium se présente sous la forme d’une bande de laine blanche portée autour du cou, dont les pans retombent devant et derrière sur les habits liturgiques.

Comme c’est la tradition, en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, le pape bénit chaque année, le 21 janvier, deux agneaux dont la laine sert ensuite à tisser les pallium.

Traditionnellement aussi, ces deux agneaux sont élevés par les religieuses de San Lorenzo in Panisperna et ils sont présentés au pape par les Chanoines réguliers du Latran qui desservent la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs.

Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l’agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon le titre donné au Christ par saint Jean-Baptiste.

Une fois filée, leur laine est ensuite utilisée par les Bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser ces palliums de 5 centimètres de large, qui sont ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de ganses portant des épingles d’or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l’épaule droite.

Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze, don de Benoît XVI, placée dans une niche, sous l’autel de la « confession de Pierre », au plus près de la tombe de l’apôtre, jusqu’au 29 juin.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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