ROME, Vendredi 9 octobre 2009 (ZENIT.org) – Mgr Vincent Coulibaly, archevêque de Conakry (Guinée Conakry) et président de la conférence épiscopale de son pays remercie le pape Benoît XVI pour son appel en faveur de la paix en Guinée.
« Nous adressons un chaleureux merci au Saint-Père pour son soutien à notre pays au cours de l’Angélus de Dimanche dernier », a déclaré l’archevêque lors de son intervention su synode.
Mgr Coulibaly a aussi rendu hommage à ses prédécesseurs. Il a salué « le courage et la détermination de nos prédécesseurs qui ont dénoncé les pièges malicieux des pouvoirs mis en place pour prendre en otage ce qu’il y a de plus noble en l’homme: la liberté ».
Il a évoqué ces « nombreuses figures charismatiques qui ont jeté dans le coeur de notre peuple les semences de la réconciliation, de la justice et de la paix ».
Il a nommé les « missionnaires expulsés en 1967 à cause essentiellement de leur vision prophétique sur ce qui serait le sort de notre peuple » et les interventions de Mgr Raymond-Marie Tchidimbo et Mgr Robert Sarah « sur le thème de la réconciliation, de la justice et de la paix » : elles « gardent encore aujourd’hui toute leur pertinence pour les Guinéens ».
Mais il a aussi cité les déclarations des évêques qui aujourd’hui appellent les Guinéens « au dialogue », notamment dans leur déclaration du 25 Septembre 2009.
Mais, déplore-t-il, cet appel a rencontré l’influence du « démon-argent » dont les « nombreux adeptes sont heureux » et que « rien n’empêche d’agir » : « Même la mort n’est pas un obstacle pour eux ».
« Ainsi, a raconté l’archevêque, le 28 septembre 2009, le peuple était endeuillé de nouveau par la mort tragique de dizaines ou de centaines de personnes suite à une manifestation violemment réprimée par les militaires ».
Enfin, Mgr Coulibaly a rendu hommage à l’action des laïcs, notamment de l’Organisation catholique pour la promotion humaine (OCPH) et la Commission Justice et Paix.
Pourtant, constate-t-il, « nous sommes encore loin de ce laïcat saint, que le Premier Synode appelait de ses vœux » et, a conclu l’archevêque, « l’appel du Pape, dans sa première encyclique « Deus Caritas est », à faire la différence entre l’ordre juste et l’homme juste, nous a encore plus motivé dans la formation du laïcat ».
