Le mariage et la famille sont deux thèmes centraux du magistère du pape François, car la dimension communautaire est la « dimension familiale ».
C’est ce qu’a redit Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie et grand chancelier de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille, lors de la conférence qui s’est tenue à l’intention des enseignants et des étudiants de l’Institut du mariage et de la famille de l’Université catholique d’Argentine (UCA) le mercredi 6 novembre 2019 à Buenos Aires, indique un communiqué de l’Académie pontificale pour la vie.
Mgr Paglia et le recteur de l’UCA, prof. Miguel Angel Schiavone, ont signé un accord de collaboration entre l’Institut pontifical Jean-Paul II de Rome et l’Institut de Buenos Aires.
« Le Saint-Père, a dit Mgr Paglia, a demandé à l’Institut Jean-Paul II d’aborder avec plus d’enthousiasme le sauvetage – je dirais presque la réhabilitation – de cette invention extraordinaire (mariage et famille) de la création divine. »
« La dynamique de la relation entre Dieu, l’homme et la femme et leurs enfants, a-t-il poursuivi, est la clef d’or pour comprendre le monde et l’histoire, avec tout ce qu’elle contient. »
« Le pape nous demande », a expliqué le grand-chancelier : « Savons-nous comment initier les nouvelles générations à l’audace de ce projet? Et je demande, a ajouté Mgr Paglia : Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui choisissent-ils de vivre ensemble avant le mariage ? Devant cette indifférence, ne devrions-nous pas nous demander si l’Évangile de la famille, tel que nous le présentons, n’est pas attrayant ? »
« Il est facile de voir une certaine inattention de la part de la théologie traditionnelle du mariage qui ne traite souvent que des conséquences pratiques de l’union conjugale, a souligné Mgr Paglia. Aujourd’hui, l’Église doit affirmer de plus en plus que les hommes et les femmes ne s’unissent pas dans le mariage pour eux-mêmes, mais pour la construction d’une famille comprise comme un lieu de génération humaine, d’éducation filiale, de lien social et de fraternité ecclésiale. »
Se référant aux deux synodes sur la famille et à l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, le grand-chancelier a dit que le point de vue de l’Église sur la famille « est antithétique à l’individualisme qui englobe l’amour à ‘deux’ dans une obsession possessive et qui met en danger la ‘joie’ des liens conjugaux et familiaux ». « Le lexique de l’Église sur l’amour humain, a-t-il ajouté, inclut la liberté de penser et d’apprécier l’intimité sexuelle des époux comme un grand cadeau de Dieu pour les hommes et les femmes ».
Amoris Laetitia, a conclu Mgr Paglia, fait siennes les paroles du document conciliaire Gaudium et Spes lorsqu’il dit que le mariage est avant tout une communauté intime de vie et que la sexualité est ordonnée à l’amour conjugal des hommes et des femmes (n. 80). « Le lexique familier de l’amour, présenté aujourd’hui par le pape François, est plein de passion, il est robuste de génération en génération, » a dit Mgr Paglia.
Dans l’après-midi, Mgr Paglia a assisté à l’ouverture du Congrès international de bioéthique à l’Université catholique d’Argentine. Il a prononcé un discours lors de la présentation du livre « Biotechnologie et judaïsme » du rabbin Fernando Szlajen, académicien de l’Académie pontificale pour la vie.
Mgr Paglia, Académie pour la vie © Vatican Media
Le mariage et la famille, deux thèmes centraux du magistère du pape François
Mgr Paglia à l’Université catholique d’Argentine