Le dialogue entre Musulmans et Chrétiens doit se poursuivre

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Déclarations du cardinal Tauran

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CITE DU VATICAN, Jeudi 27 mai 2004 (ZENIT.org) – Le dialogue entre Musulmans et Chrétiens doit se poursuivre dans la conjoncture internationale actuelle, déclare le cardinal français Jean-Louis Tauran, Archiviste bibliothécaire de la Sainte Eglise Romaine et jusqu’en 2003 ministre des affaires étrangères de Jean-Paul II. Il insiste sur le principe de réciprocité. Nous nous basons sur la traduction du Service d’information du Vatican (www.vatican.va).

Le cardinal bordelais a en effet ouvert la première session publique d’un congrès sur ce thème qui se tient au Qatar du 27 au 29 mai, à l’initiative de la Commission vaticane pour les Relations religieuses avec l’Islam et le Centre d’études du Golfe de l’Université du Qatar.

« Ici, à Doha, encourageait le cardinal Tauran, nous devons tous apporter une pierre pour construire la route de la fraternité et de la paix ».

Pour le Cardinal Tauran, cette réunion, déjà, « témoigne avec éloquence de la fraternité » : « le fracas du conflit qui résonne non loin d’ici, n’empêche pas de réfléchir aux responsabilités des croyants, ou d’adresser un message amical à tous ceux qui sont prêts à l’accepter ».

« Notre rencontre, précisait-il, est avant tout une réunion de croyants. Etant tous enfants du même Dieu, nous pouvons accepter nos différences en les mettant au service de la société, dans le respect de la justice, de la morale et de la paix ».

Cette rencontre, a-t-il ajouté, « est également un dialogue entre croyants de religions différentes, et pour éviter tout syncrétisme ou toute caricature, chacun doit rester fidèle à sa foi ».

Le cardinal Tauran rappelait les paroles de Jean-Paul II affirmant que les musulmans et les chrétiens sont des « adorateurs de Dieu (…), des chercheurs de Dieu (…), des croyants dans le même Dieu » (…), et que « L’Eglise catholique envisage et reconnaît (…) la richesse des traditions spirituelles » de l’Islam. Et nous, chrétiens, nous sommes aussi fiers de notre tradition religieuse ».

« La liberté de conscience et de religion est importante et même absolument nécessaire, continuait le cardinal français… La liberté religieuse, qui respecte Dieu et l’homme, doit être absolue et partagée. Elle va de l’individu à la communauté et revêt une dimension sociale. Ainsi vécue et comprise, elle devient un puissant facteur de paix.

Le cardinal souhaitait en outre que les croyants favorisent la justice, et défendent la dignité humaine, la paix et la solidarité entre les peuples.

« Les responsables politiques n’ont rien à craindre des vrais croyants, faisait remarquer le cardinal Tauran, car ces derniers sont le meilleur antidote aux différents effets du fanatisme. Empêcher la pratique religieuse d’autrui, discriminer les fidèles d’autres religions, ou, pire encore, tuer au nom de la religion, sont des abominations qui offensent Dieu et qui n’ont aucune justification ou légitimité, pas plus religieuse que politique ».

Il convient donc, soulignait le cardinal Tauran, « d’ouvrir un dialogue confiant avec les autorités civiles et religieuses afin que les droits et les devoirs des croyants et de leurs communautés soient solidement établis et garantis, dans le respect du principe de réciprocité (…). On ne saurait réclamer de droits légitimes ni de libertés en piétinant ceux des autres ».

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ZENIT Staff

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