Cardinal Farrell, congrès du Dicastère pour les laïc, la famille et la vie © Vatican Media

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Laïcs, famille, vie : les mouvements ecclésiaux se penchent sur la prévention des abus

Pour des relations saines dans des environnements sains

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La rencontre annuelle du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie avec les associations et mouvements ecclésiaux, qui a eu lieu le 13 juin 2019 à Rome, était dédiée au thème des abus sexuels.
D’après L’Osservatore Romano du 25 juin, plus d’une centaine de représentants ont réfléchi sur le thème « Prévention des abus sexuels : l’engagement des associations et des mouvements ecclésiaux ». « Un défi que l’Eglise et la société civile, partout dans le monde, doit affronter », a estimé le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère, invitant à regarder « en face la réalité de façon honnête, en mettant des mots avec courage, en procédant à la purification nécessaire et en prédisposant une prévention adéquate ».
« C’est seulement en affrontant ce phénomène, en l’étudiant, que la mentalité et la sensibilité changeront dans l’opinion publique », a-t-il ajouté. Et le cardinal de constater : « Il y a encore peu de temps, c’était considéré comme un tabou et encore aujourd’hui ça l’est pour de nombreuses personnes, pour de nombreux catholiques, hommes et femmes d’Eglise. »
Le préfet a exhorté à « une nécessaire conversion, qui ne détourne pas le regard, mais qui affronte et prévient ces graves crimes ». Il s’agit, a-t-il ajouté, d’établir « des relations saines dans des environnements sains, où il sera difficile que s’insinuent la domination, l’asservissement, la dépendance, la violation de la liberté, la violation de la conscience, l’abus de pouvoir, l’abus sexuel ».
Témoignage de trois femmes victimes d’abus
L’événement a été marqué par le témoignage de trois femmes victimes d’abus sexuels, de pouvoir et de conscience commis par des membres du clergé : Eleonora, Susan et Renate. « Dans ces expériences d’abus, je peux dire que quelque chose de l’ordre de la mort a été semé dans mon âme et et toute ma personne », a confié l’une d’elles.
Linda Ghisoni, sous-secrétaire – numéro 3 – du Dicastère, a dénoncé les « manipulations psycho-spirituelles » sur les victimes. Ces trois femmes, a-t-elle souligné, « ont vécu le Golgotha ».
Et Susan a exprimé son espérance : « Plus que ‘victime’, aujourd’hui je me sens une ‘survivante’ du pouvoir de la mort, parce que dans mon horizon il y a une pierre roulée et une tombe vide. Dans ce jardin je rencontre Jésus Ressuscité, mon Maître et Seigneur, qui chaque jour m’appelle tendrement par mon nom. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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