« La vieillesse n’est pas quelque chose de triste », elle est « comme le bon vin qui, avec les années, devient meilleur », a déclaré le pape François aux personnes âgées qu’il a rencontrées dans la paroisse romaine de San Crispino da Viterbo à Labaro, le 3 mars 2019.
« Notre sagesse des années doit être offerte aux autres sans que nous soyons ennuyeux : avec discrétion, mais l’offrir, pour que les autres en profitent », a-t-il ajouté.
Le pape a aussi conseillé aux malades : « C’est une croix terrible. Mais nous pouvons vivre cette croix avec sérénité, pour l’offrir aux autres, offrir cette expérience de la maladie qui est terrible, mais la rendre féconde dans le cœur des autres. »
Voici notre traduction des paroles du pape.
AK
Rencontre avec les personnes âgées et les malades
Pape François
Quand je suis arrivé ici, avant d’entrer, j’ai entendu une voix intérieure qui me disait : « Maintenant, on t’emmène au syndicat. – Mais quel syndicat ? – Le tien ! Celui des personnes âgées ! ». Ici, c’est le syndicat des personnes âgées, mais nous sommes tous ensemble, y compris les personnes malades.
Merci d’être ensemble, comme a voulu le souligner le curé, parce qu’ainsi nous nous aidons les uns les autres, nous nous connaissons, nous pouvons trouver quelqu’un qui prête l’oreille pour écouter un peu nos histoires et qui nous dit quelque bonne parole et c’est ainsi que nous allons de l’avant dans la vie.
Je voudrais dire aux personnes âgées que la vieillesse n’est pas quelque chose de triste : on veut nous la montrer comme quelque chose de triste, mais elle n’est pas triste. La vieillesse, quand on vit bien, est comme le bon vin qui, avec les années, devient meilleur. Mais ce n’est pas pour la garder pour nous, c’est pour la donner, pour l’offrir, offrir la sagesse.
Et quelque chose d’important que je vous conseille, aux personnes âgées, c’est de parler avec les jeunes. Les jeunes sont courageux, ils commencent la vie ; il faut les écouter. Et puis, s’ils vous demandent quelques paroles, dites-leur une ou deux paroles de votre sagesse : votre sagesse a beaucoup à dire. Nous apprenons avec les années. Les enfants apprennent à marcher avec les chutes : ils tombent, ils se relèvent… Et nous avons appris avec toutes nos chutes, tous nos relèvements, nous avons beaucoup appris : la sagesse de la vie, qui est un don du Seigneur.
La maladie aussi est une chose à offrir pour les autres : c’est douloureux, c’est une croix, la maladie, vraiment. C’est une croix terrible. Mais nous pouvons vivre cette croix avec sérénité, pour l’offrir aux autres, offrir cette expérience de la maladie qui est terrible, mais la rendre féconde dans le cœur des autres. La vieillesse et la maladie.
Et avançons : offrons nos expériences aux autres. Aucun de nous, du « syndicat », ne doit être replié sur soi : s’il est un bon vin, il faut le donner. Le vin, oui, il peut rester à la cave, mais si tu l’as mis en bouteille et qu’il reste là, personne ne recevra le don du bon vin. Le bon vin doit être donné, il doit être offert. Notre sagesse des années doit être offerte aux autres sans que nous soyons ennuyeux : avec discrétion, mais l’offrir, pour que les autres en profitent. La maladie aussi, le témoignage de la maladie, portée avec patience, est un témoignage qui nous fait beaucoup de bien. Nous aider mutuellement nous fera grandir.
Priez pour moi, n’oubliez pas, je prie pour vous. Et maintenant, je vous donne la bénédiction.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat