La fête liturgique de la « Chaire de saint Pierre », sens du symbole

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CITE DU VATICAN, Mardi 22 février 2005 (ZENIT.org) – L’Eglise fête le 22 février la fête de la chaire de saint Pierre : un titre curieux, puisqu’il s’agit d’un objet, mais hautement symbolique.

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« Le ministère pétrinien est essentiellement au service de l’unité de l’Eglise », a rappelé le pape, à l’angélus de dimanche dernier . Il semble que le pape ait livré ainsi, comme en raccourci, le fruit de sa retraite de carême.

La chaire est le siège éminent réservé à l’évêque lorsqu’il préside une assemblée, rappelle le site liturgique « Missel » (http://missel.free.fr/Sanctoral/02/22.php).

A Rome, dès le IVe siècle on a toujours fait cas de la chaire épiscopale qui rappelait le magistère suprême de Pierre et on l’a célébrée par une fête particulière, Natale Petri de Cathedra, fixée au 22 février.

Au Ve siècle, pour que la fête ne tombe pas en carême, elle fut, à Rome, anticipée au 18 janvier, tandis qu’à Antioche, elle continuait d’être célébrée le 22 février.

C’est la réforme du calendrier de Paul VI qui a fixé finalement une seule date, le 22 février.

Le meuble de bois et d’ivoire que renferme la chaire placée sous la « Gloire du Bernin », en la basilique Saint-Pierre, a été offerte au pape Jean VIII par Charles le Chauve, sans doute pour son couronnement à Noël, en 875 .

Le pape Alexandre VII Chigi ordonna que l’on mît la prétendue chaire de saint Pierre dans l’abside de la basilique, le 3 mars 1656, pour que les fidèles pussent la vénérer. Depuis 1667, la chaire de saint Pierre ne fut exposée qu’une seule fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul.

Elle est représentée portée par quatre docteurs de l’Eglise, d’Orient et d’Occident, saint Augustin, mitré, et saint Jean Chrysostome, tête nue, d’une part et, d’autre part, saint Ambroise, mitré, et saint Athanase, tête nue.

Sur le dossier de la chaire, est représentée la scène où le Christ communique à saint Pierre le pouvoir de paître ses brebis. Le pape citait lui-même ce passage lors de l’angélus de dimanche dernier en disant : « « Pais mes agneaux… Paix mes brebis » (Jn 21,15.16.17). Je ressens particulièrement vivement dans mon âme cette invitation de Jésus lorsque je contemple le mystère eucharistique. A Lui, le Bon Pasteur, je confie tout le Peuple de Dieu, sur ce chemin de carême vers Pâques ».

Le pape avait auparavant réaffirmé: « L’eucharistie est la source dont la communion entre les membres du Corps mystique du Christ tire une vigueur toujours nouvelle ».

« C’est dans cette perspective, ajoutait le pape, que la tâche particulière confiée à Pierre et à ses successeurs acquiert sa pleine évidence : le ministère pétrinien est essentiellement au service de l’unité de l’Eglise : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mt 16,18). A cette promesse du Seigneur font écho ces autres paroles réconfortantes : « J’ai prié pour toi, [Simon], pour que ta foi ne vacille pas ; et toi, lorsque tu seras revenu, confirme tes frères » (Lc 22,32) ».

Au sommet de la chaire deux anges présentent la tiare et les clefs, symbolisant le pouvoir remis par le Christ à Pierre. Le Saint-Esprit, figuré sous la forme de la colombe dans la « Gloire » du Bernin, irradie le trône du pontife romain de lumière divine.

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ZENIT Staff

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