Les thèmes internationaux – les migrants et la paix en Syrie notamment –, ont été au centre de la rencontre annuelle entre l’Italie et le Saint-Siège à l’occasion de l’anniversaire des Accords du Latran (11 février 1929) et de la révision successive du Concordat.
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, et le Premier ministre italien Matteo Renzi ont, notamment, participé à la rencontre, mardi 23 février, à l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège à Rome.
La situation en Méditerranée et « l’importance » de l’accord sur un cessez-le-feu en Syrie ont été évoquées : « C’était une réunion importante et significative, a déclaré Matteo Renzi. Je pense qu’il existe plusieurs sujets où la collaboration est très fructueuse et positive. »
Le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a évoqué d’autres questions soulevées au cours de la rencontre. Il a souligné que « l’engagement de l’Église et l’inspiration du pape François sur le thème des migrants » avaient été « appréciés ». Il a aussi parlé « de personnes handicapées » qui sont « nombreuses » en Italie, mais qui « ne bénéficient pas de subvention ».
Le Premier ministre italien a « hautement apprécié » la rencontre du pape François avec le patriarche orthodoxe Cyrille en précisant que « sans la lucidité visionnaire du pape François on ne serait probablement pas arrivé à cette entente historique ».
L’accord fiscal et la réforme des aumôniers militaires ont fait également partie des questions discutées à la rencontre.
La loi Cirinnà sur les unions civiles n’a pas été « approfondie » au cours de la rencontre : « Comme on le sait, les positions entre le gouvernement italien et la Conférence des évêques sur les unions civiles ne coïncident pas sur plusieurs aspects », a rappelé le Premier ministre italien. Il a ajouté que dans cette question l’Italie devrait « respecter » l’avis de la CEI.
Le cardinal Parolin a confié à Radio Vatican que « les positions sont très claires » : il s’agit de ne pas mettre sur le même pied « le mariage et les unions civiles, qui sont deux disciplines distinctes ».
Le Saint-Siège était aussi représenté par le substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État, Angelo Becciu ; le secrétaire pour les Relations avec les États, Paul Richard Gallagher ; le président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco ainsi que le secrétaire général de la CEI, Mgr Nunzio Galantino.
La délégation italienne était représentée aussi par le président du Sénat, Pietro Grasso ; la vice-présidente de la Chambre, Marina Sereni, des ministres et des sous-secrétaires.
Avec une traduction de Constance Roques
Qurinale.it
La crise des migrants au cœur de la rencontre Italie-Saint-Siège
Rencontre annuelle pour l’anniversaire des Accords du Latran