L'identité de l'Europe est incompréhensible sans le christianisme, estime Jean-Paul II

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Il évoque l’entrée des dix nouveaux pays dans l’Union Européenne

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CITE DU VATICAN, dimanche 2 mai 2004 (ZENIT.org) – Au lendemain de l’entrée de dix nouveaux pays dans l’Union Européenne, Jean-Paul II lance un appel pour que l’intégration en Europe ne soit pas uniquement politique et économique mais qu’elle se base aussi sur les valeurs communes forgées par le christianisme.

« L’Europe vit ces jours-ci une autre étape importante de son histoire », a déclaré le pape dans son allocution avant la prière du Regina Coeli, aujourd’hui, en présence des pèlerins rassemblés place Saint Pierre. L’entrée de dix nouveaux pays (la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, l’Estonie, la Lituanie, la Hongrie, la République tchèque, Chypre et Malte) dans l’Union Européenne. Un événement qui semblait inimaginable lorsque Karol Wojtyla fut élu pape il y a 25 ans.

Mais le pape ne cache pas ses préoccupations.

« Si elle veut durer, l’unité des peuples européens ne peut toutefois être uniquement économique et politique. Comme je l’ai rappelé lors de mon pèlerinage à Compostelle en novembre 1982, l’âme de l’Europe reste unie encore aujourd’hui car elle fait référence à des valeurs humaines et chrétiennes communes. L’histoire de la formation des Nations européennes va de pair avec l’évangélisation », a expliqué le pape.

« En dépit des crises spirituelles qui ont marqué la vie du continent jusqu’à nos jours, son identité serait incompréhensible sans le christianisme », estime-t-il.

« C’est justement pour cette raison que l’Eglise a voulu offrir ces dernières années de nombreuses contributions à la consolidation de son unité culturelle et spirituelle, en particulier avec les Synodes Spéciaux pour l’Europe, en 1990 et 1999 », a rappelé Jean-Paul II.

« La sève vitale de l’Evangile peut assurer à l’Europe un développement cohérent de son identité, dans la liberté et la solidarité, dans la justice et la paix », a-t-il fait observer.

Le pape est convaincu que « seule une Europe qui redécouvre, et non efface, ses racines chrétiennes, pourra être à la hauteur des grands défis du troisième millénaire: la paix, le dialogue entre les cultures et les religions, la sauvegarde de la création ».

Jean-Paul II demande la contribution de tous les chrétiens, de l’est et de l’ouest pour « cette entreprise importante », et « une coopération œcuménique ouverte et sincère ».

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ZENIT Staff

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