Kirill Ier visite les fosses de Katyn

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Il souhaite la réconciliation entre la Pologne et la Russie

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ROME, Mardi 15 juin 2010 (ZENIT.org) – Le patriarche orthodoxe de Moscou et de toutes les Russies, Kirill Ier, a fait part, vendredi 4 juin, de son espoir que Katyn devienne un symbole de réconciliation historique et un lieu commun de prière pour russes et polonais, rapporte l’agence russe Interfax.

Le patriarche a visité le mémorial érigé à l’endroit même où en mars 1940 près de 22.000 prisonniers polonais ont été exécutés par la NKVD (la police secrète soviétique) et enterrés dans des fosses communes sur ordre de Staline.

En visitant Katyn, Kirill Ier a pu découvrir la maquette de la future Eglise du mémorial, l’église de la Résurrection, actuellement en construction et dont la première pierre a été posée par les premiers ministres de Russie et de Pologne en avril dernier.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a souhaité que cette église « devienne un lieu de prière fervente pour tous ceux qui visiteront Katyn ». 

« Faisons que cette souffrance commune, cette douleur commune et ce sang commun, nous réconcilient au-delà même des désaccords historiques ou d’autres genres », a-t-il  ajouté. « Rien ne réconcilie plus les peuples que la souffrance partagée ». 

Kirill Ier a ensuite formulé l’espoir que Katyn devienne « un lieu de mémoire sacrée » qui « aide à comprendre clairement la signification du processus historique, et qu’il soit en même temps un lieu de prière commune ».

« Je prie pour notre réconciliation et espère en un avenir pacifique et prospère des deux nations slaves », a-t-il souligné. 

Le massacre de Katyn a été rendu public par l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale, quand l’armée allemande a envahi l’Union soviétique en 1943, rapportant l’assassinat en masse par l’Armée Rouge d’officiers et fonctionnaires polonais détenus dans les camps de concentration d’Ostashkov, Kozielsk et Starobielsk. 

Cet événement a représenté une blessure dans les rapports entre la Pologne et la Russie, d’autant plus profonde que la reconnaissance des faits ne date que de 1990. 

Le 10 avril dernier, à l’occasion précisément de la commémoration du massacre, le président de la Pologne, Lech Kaczyński, a perdu la vie, ainsi qu’un nombre important de membres du gouvernement, des militaires et des députés polonais, dans l’avion qui les transportaient aux cérémonies et qui s’est écrasé à son arrivée à Katyn.

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ZENIT Staff

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