Jean-Paul II célèbre le premier "Dimanche de la miséricorde"

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« Un don pour toute l´humanité »

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CITE DU VATICAN, Lundi 23 avril 2001 (ZENIT.org) – Pour la première fois, le pape Jean-Paul II et l´Eglise ont célébré hier, dimanche 22 avril le « dimanche de la miséricorde »: « un don pour toute l´humanité » a déclaré Jean-Paul II devant une foule de quelque 40.000 pèlerins, dont de nombreux Polonais.

Le pape Jean-Paul II a institué cette célébration de la miséricorde lorsqu´il a canonisé la mystique polonaise, sœur Faustine Kowalska, le 30 avril de l´An 2000: c´était la première sainte du Jubilé.

« La divine Miséricorde! Voilà le don pascal que l´Eglise reçoit du Christ ressuscité et qu´elle offre à l´humanité à l´aube du troisième millénaire ». L´invitation consolante du Ressuscité à « ne pas avoir peur » se confondait hier, Place Saint-Pierre avec le message de « Jésus miséricordieux », lancé depuis Cracovie par sœur Faustine.

« Nayez pas peur! », telle est l´invitation du ressuscité aux disciples, lui, « l´Agneau immolé sur le Golgotha qui implore le pardon pour ses bourreaux et ouvre aux pécheurs repentis les portes du ciel ». L´événement pascal, c´est là « le prodige de la miséricorde » qui a « radicalement changé le destin de l´humanité », disait le pape Jean-Paul II.

« Dans le Christ humilié et souffrant, croyants et non-croyants, continuait le pape, ne peuvent pas ne pas admirer une surprenante solidarité, qui l´unit à notre humaine condition au-delà de toute imagination ».

Cet amour, explique Jean-Paul II, « se révèle et se met en œuvre en tant que miséricorde dans notre existence quotidienne et stimule chaque personne à avoir à son tour de la « miséricorde » envers le Crucifié ». « N´est-ce pas, disait-il, justement aimer Dieu et aimer le prochain, et même les ennemis en suivant l´exemple de Jésus, qui est le programme de vie de tout baptisé et de l´Eglise tout entière? »

Quant à sœur Faustine, elle a été, disait le pape « un témoin et une messagère de l´amour miséricordieux du Seigneur », elle est, soulignait le pape, un « don » non seulement pour la Pologne, mais pour « toute l´humanité ». « Le message dont elle a été porteuse, expliquait le pape, constitue la réponse adéquate et incisive que Dieu a voulu offrir aux demandes et aux attentes des hommes de notre temps, marqué par des tragédies immenses. A Sœur Faustine, Jésus dit un jour: « L´humanité ne trouvera pas la paix tant qu´elle ne se tournera pas avec confiance vers la miséricorde divine ».

C´est du Cœur du Christ, rappelait Jean-Paul II, que Sœur Faustine a vu deux rayons de lumière venir illuminer le monde », deux rayons qui représentent le sang et l´eau du sacrifice de la Croix, et de l´Eucharistie, l´eau du baptême, et le don de l´Esprit Saint. « C´est le flux restaurateur de l´amour miséricordieux de Dieu », qui « ne cesse de se répandre sur les hommes et sur les femmes de notre époque », insistait le pape qui lançait la fameuse invocation: « Jésus j´ai confiance en toi! », que la foule des pèlerins saluait immédiatement par des applaudissements nourris.

Le pape disait espérer concrètement cette « nouvelle civilisation de l´amour »: « un simple acte d´abandon suffit, disait le pape, pour briser les barrières de l´obscurité et de la tristesse, du doute et du désespoir ».

Lors de la prière mariale du Regina Coeli, le pape s´adressait plus longuement que d´habitude à ses compatriotes rassemblés tant à Rome qu´à Cracovie autour du cardinal archevêque de Cracovie Macharski.

Enfin, le pape donnait à la Vierge Marie le titre de « Mère de la Miséricorde », titre qui était à nouveau salué par des applaudissements. « C´est justement grâce à la maternité de la Vierge Marie, expliquait Jean-Paul II, que la compassion de Dieu pour l´homme se communique au monde ».

« Avec Soeur Faustine Kowalska, le grand message de confiance en la Miséricorde Divine traverse les souffrances du XXe siècle pour arriver jusqu´aux chrétiens du nouveau millénaire », disait Jean-Paul II lors de la canonisation de la religieuse polonaise, le 30 avril 2000 (cf. ZF000430) en présence de milliers de fidèles venus entre autres d´Italie, d´Amérique, et de l´Europe de l´est.

C´est entre les deux guerres mondiales que la jeune religieuse polonaise a reçu du Christ le message de la miséricorde. Cette spiritualité a marqué Karol Wojtyla dès sa jeunesse. Ce message n´est pas nouveau, disait Jean-Paul II, mais qu´il nous aide à vivre de manière plus intense l´Évangile de Pâques, pour l´offrir « comme un rayon de lumière aux hommes et femmes de notre temps ».

Selon la demande de Soeur Faustine, le pape annonçait il y a un an que le deuxième dimanche de Pâques devenait dans le monde entier « le dimanche de la Miséricorde Divine », c´est-à-dire « une invitation permanente pour le monde chrétien à affronter, en faisant confiance à la bienveillance divine, les difficultés et les épreuves que l´humanité devra vivre dans les années à venir ».

Après la récitation du Regina Coeli la foule des pèlerins s´est dirigée de la place Saint-Pierre à l´église voisine du Santo Spirito in Sassia, sanctuaire romain de la Miséricorde divine, tenu par les religieuses polonaises de la congrégation de sœur Faustine. Dès 12 h 30, les portes s´ouvraient, les pèlerins envahissaient l´église, intercédant pour le monde entier, et en quelques minutes, il était déjà difficile de circuler. Toute la journée l´église a accueilli les pèlerins du monde venus vivre à Rome cette toute première célébration.

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ZENIT Staff

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