Italie : la Journée judéo-chrétienne change de thème

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Après les critiques sur la nouvelle prière pour les juifs du Vendredi Saint

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ROME, Dimanche 30 novembre 2008 (ZENIT.org) – Après les plaintes de nombreuses personnalités juives relatives aux modifications de la prière pour le peuple juif du Vendredi Saint, la Journée judéo-chrétienne, qui est célébrée en Italie chaque année le 17 janvier, changera de thème.

C’est ce qu’a annoncé l’évêque de Terni-Narni-Amelia (Italie), Mgr Vincenzo Paglia, président de la Commission épiscopale pour l’œcuménisme et le dialogue, en s’adressant mardi 25 novembre, aux délégués diocésains réunis pour un congrès à Rome, rapporte l’agence SIR.

« Cet incident, a affirmé le prélat, ne peut nous soustraire à une réflexion sur le rapport juif chrétien qui demeure essentiel. Bien au contraire, il nous pousse à aller au-delà ».

Ainsi, la Journée « se poursuivra et sera célébrée avec plus de ferveur et une profonde spiritualité ».

« Au nom de la fraternité avec les juifs », a-t-il expliqué, « nous suspendrons la réflexion que nous avons entamée en 2006 sur les dix commandements ».

Il a donc été décidé « de réfléchir sur le rapport entre juifs et chrétiens en soulignant l’importance des Ecritures, à la lumière du récent synode et de la participation, pour la première fois, d’un rabbin parmi les évêques du monde entier ».

Le bureau de la conférence épiscopale italienne pour l’œcuménisme et le dialogue enverra aux délégués diocésains le nouveau matériel pour la célébration de la Journée.

« Naturellement, si dans le diocèse, des juifs veulent participer aux initiatives de cette Journée, nous ne les empêcherons pas, a déclaré Mgr Paglia. Mais cela dépend des relations que chacun de nous entretient avec les rabbins et nos frères juifs ».

La ligne choisie est celle de ne pas donner plus de poids à l’incident, « également parce que le souligner de manière excessive irait à l’encontre de ce que nous voulons faire, c’est-à-dire aplanir la situation ».

Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, est intervenu également lors du congrès, rappelant que « le but du dialogue interreligieux n’est pas comme certains courants théosophiques le laissent entendre, la création d’une religion universelle, syncrétiste, qui reconnaît le plus petit dénominateur commun », présent dans toutes les religions.

Dans le dialogue œcuménique, a-t-il observé, les Eglises ont « une plateforme commune et qu’elles partagent » et qui naturellement ne peut exister dans le dialogue interreligieux, dont les finalités sont différentes.

Dans le dialogue interreligieux, il ne faut pas hésiter à mettre en avant sa propre identité religieuse, estime-t-il. « On ne peut pas faire table rase de sa propre identité chrétienne », a conclu Mgr Amato.

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ZENIT Staff

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