Intention de prière du Pape, nov. 2018 @ prieraucoeurdumonde.net

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Intention de prière du pape François pour novembre: «Que parle le cœur, que se taisent les armes»

Editorial du p. Daniel Régent SJ

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« Que parle le cœur, que se taisent les armes » c’est le titre de l’édito du webmagazine Prier au Cœur du monde signé ce mois-ci par Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France, pour illustrer cette intention que nous propose le pape François pour novembre 2018:

« Prions pour que le langage du cœur et le dialogue priment toujours sur le langage des armes. »

Le père Daniel  dit aussi :.. « Le langage du cœur n’est pas le langage de la tête qui lorsqu’elle s’isole, se méfie du cœur et de là où il entraîne. Derrière peut se cacher une logique calculée et factice. Le cœur aussi peut se laisser entraîner vers la haine. Mais lorsque qu’il est touché en vérité, il consonne avec le Cœur de Jésus, alors, il rayonne dans l’ensemble du corps. Les poumons se dilatent et donnent de l’air qui permet de voir plus large, les « tripes » fortifiées suscitent force, courage et patience, l’intelligence est sollicitée pour donner le meilleur d’elle-même, les mains s’ouvrent et les pieds sont disponibles pour faire du chemin. Alors, alors seulement, nous pouvons parler, entrer en dialogue, ce qui signifie laisser à l’autre sa chance d’être entendu. .. »

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« Que parle le cœur, que se taisent les armes. »
L’intention de ce mois dépasse les frontières de l’Église. Elle est universelle ; elle s’adresse à tous et à chacun. Dans sa formulation, elle n’évoque aucune situation particulière ou concrète. Elle les englobe toutes. Elle concerne autant la vie politique, économique, industrielle, financière, sociale (l’école, le sport, les villes et les banlieues, la conduite automobile), l’écologie, les relations humaines, la vie religieuse et familiale, etc. Toute situation peut être l’occasion de faire parler les armes. Parmi celles-ci, certaines sont élémentaires, d’autres sont des ensembles complexes savamment élaborées pour avoir l’efficacité maximale en lien avec une intention destructrice.
Certains domaines évoqués ici ne mettent pas en situation évidente de conflit. Une affirmation comme « moi d’abord » ou « mon pays d’abord », ne semble déclarer la guerre à personne. Et pourtant ! Se servir de la planète ou du bien commun sans vergogne ou sans souci de sa détérioration engendrera des victimes qui ne seront sans doute jamais en relation directe avec ceux qui se comportent en prédateurs. Ceux-ci pourront vivre longtemps dans l’ignorance des dommages qu’ils suscitent. Dans ces situations, c’est à chacun de s’interroger, d’ouvrir les yeux et son cœur. Personne ne peut le faire pour lui. Bien sûr, l’argument est fort qui murmure : « Si tu n’agis pas comme cela, tu te feras marcher sur les pieds ! »
Ensuite il y a toutes les situations où nous sommes en relation concrète avec d’autres. La place de la parole y est déterminante. Nous le savons, cet art est difficile. Avec de bonnes intentions il est facile de blesser. Un mot de travers, une expression comprise autrement, une remarque mal reçue peuvent compromettre le dialogue. Combien plus si l’attitude est autoritaire, méprisante, revancharde ou belliqueuse ! La langue devient acérée, les yeux se font poignards, les oreilles ne veulent plus entendre le bien, la joie, le respect, les mains se ferment et le cœur est de pierre. Les armes de toutes sortes peuvent prendre le relais.
Le langage du cœur n’est pas le langage de la tête qui lorsqu’elle s’isole, se méfie du cœur et de là où il entraîne. Derrière peut se cacher une logique calculée et factice. Le cœur aussi peut se laisser entraîner vers la haine. Mais lorsque qu’il est touché en vérité, il consonne avec le Cœur de Jésus, alors, il rayonne dans l’ensemble du corps. Les poumons se dilatent et donnent de l’air qui permet voir plus large, les « tripes » fortifiées suscitent force, courage et patience, l’intelligence est sollicitée pour donner le meilleur d’elle-même, les mains s’ouvrent et les pieds sont disponibles pour faire du chemin. Alors, alors seulement, nous pouvons parler, entrer en dialogue, ce qui signifie laisser à l’autre sa chance d’être entendu.
Chaque jour de ce mois je peux penser à une situation concrète, proche ou lointaine, personnelle ou pas, et je demande au Seigneur qu’il touche les uns et les autres au cœur. Alors ils participeront à construire la paix.
P. Daniel Régent sj,
Directeur national
 

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Daniel Regent sj

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