Indonésie : Inquiétude pour les trois catholiques condamnés à mort

Print Friendly, PDF & Email

Appel renouvelé

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Jeudi 24 août 2006 (ZENIT.org) – L’inquiétude et l’incertitude demeurent quant au sort des trois catholiques condamnés à mort en Indonésie, rapporte l’agence AsiaNews.

L’exécution de trois catholiques, Fabianus Tibo, Marinus Riwa et Dominggus da Silva a en effet été suspendue à la suite de l’appel de Benoît XVI et des nombreuses protestations des leaders religieux du pays et de l’opinion publique contre un procès « injuste ». Le pape Benoît XVI avait lancé un appel en leur faveur (Zenit, 17 août).

Dans la province indonésienne de l’Est de Nusa Tenggara, des milliers de manifestants ont en effet demandé la réouverture de ce procès sur les présumées responsabilités des trois catholiques dans les affrontements interethniques dans l’archipel de Sulawesi, en particulier à Poso, entre 1998 et 2001. Les affrontements avaient fait quelque 200 victimes musulmanes.

Le 11 août dernier, la veille de la date fixée pour l’exécution des trois Indonésiens, la salle de presse du Saint-Siège a en effet rendu public un appel de Benoît XVI à la clémence, dans un télégramme que le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano a fait parvenir au président de la République indonésienne, M. Susilo Bambang Yudhoyono.

Pourtant, la cour suprême indonésienne a rejeté la seconde demande de grâce des trois catholiques en la qualifiant de « contraire à la loi N° 22/2002 sur la grâce ».

Mais le mouvement actuel pour l’annulation de la condamnnation grandit dans le pays, souligne AsiaNews.

Pour sa part, le président Susilo Bambang Yudhoyono, qui a le pouvoir de les gracier, ne s’est pas encore exprimé à ce sujet.

Pour Mgr Novatus Rugambwa, conseiller de nonciature à Djakarta, interrogé par Radio Vatican, « le message du Saint-Père a encouragé chacun a faire davantage de manifestations ». Une émission de télévision a soutenu leur cause, ainsi que différents articles de presse estimant qu’il serait mieux de ne pas faire exécuter cette sentence..

« Je pense, explique Mgr Rugambwa, que les autorités ne veulent pas ou ne peuvent pas dire ce qui va arriver, ni quand ou comment. On est dans l’incertitude ».

Un mouvement en faveur de l’abolition de la peine d e mort pourrait naître de cette situation, estime-t-il.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel