ROME, Vendredi 25 août 2006 (ZENIT.org) – « Jacobinisme, nazisme et communisme n’ont pas réussi à effacer Dieu, et le Christ est la plus grande révolution de l’Histoire » soutien Rosa Alberoni, écrivain et professeur de sociologie à l’IULM (Institut universitaire libre de Milan) de Milan.

C’est ainsi que Rosa Alberoni a résumé le contenu de son dernier ouvrage « Cacciata di Cristo » (L’expulsion du Christ), Rizzoli, présenté le 20 août dernier lors du XXVII ème Meeting de Rimini pour l’Amitié entre les peuples.

En partant des paroles de Jean-Paul II selon lequel « l’histoire a largement démontré que faire la guerre à Dieu pour l’extirper des cœurs des hommes conduit l’humanité effrayée et appauvrie à effectuer des choix qui n’ont pas d’avenir », Rosa Alberoni a démontré comment « l’illuminisme, le nazisme et le communisme ont cherché à éliminer Dieu, nier le Christ, légitimer la dictature, effacer les individus et diffuser le paganisme ».

Selon Rosa Alberoni, la Révolution française a été « une guerre déchaînée contre le christianisme, qui a trouvé son apogée avec l’abolition de la datation chrétienne ». Elle a rappelé que « le jacobinisme, le marxisme et le nazisme ont mené une guerre contre le christianisme non seulement comme instruments de cultures, mais avec la guillotine, les exécutions sommaires, les camps de concentration et d’extermination ».

Evoquant la deuxième partie de son ouvrage, elle a analysé la grande révolution que représente le Christ dans l’histoire, et combien « le message chrétien est fondamental pour affronter les défis comme ceux de l’islam ou de la Chine, qui se trouvent à nos frontières, et le scientisme athée, au sein même de celles-ci ».

« Le christianisme – a affirmé Rosa Alberoni – est l’unique religion ou Dieu revêt un aspect concret, il se fait homme pour parler aux hommes, et il est le Père de frères libres même de se rebeller contre Lui ».

« Dans l’islam, en revanche, Allah ne se présente pas comme un père – a-t-elle observé. Pour les musulmans, le Notre Père est une injure, le libre arbitre n’est pas reconnu, et tous, des animaux aux hommes, et même la main de l’homme qui tue, sont un pur instrument du pouvoir d’Allah ».

Rosa Alberoni, qui est également croyante et pratiquante, même si elle n’est pas connue comme auteur catholique, a souligné avec force que c’est le « christianisme qui donne un sens et un objectif à la vie terrestre ».

En ce qui concerne la manière dont les chrétiens doivent se comporter, elle a précisé que : « Il ne faut pas attendre passif et sans bouger la destruction de la civilisation chrétienne ; le moment est venu pour les croyants de relever la tête, de se faire entendre, de défendre les valeurs chrétiennes en les pratiquant, en les consacrant à nouveau dans les gestes, parce que c’est le seul moyen de faire face aux défis modernes ».

A propos de la crainte de parler du Christ, Rosa Alberoni a demandé aux personnes présentes « pourquoi n’a-t-on pas le courage de parler ouvertement du Christ ? » « Le Christ est l’innommé » a-t-elle, en effet, observé.

« Au contraire, – a conclu Rosa Alberoni – l’on ne doit pas avoir peur de parler de civilisation chrétienne, non seulement de civilisation occidentale, parce que depuis la chute du système soviétique, nous sommes un unique peuple chrétien en Europe, Russie, Amériques, Australie et une partie de l’Afrique et de l’Asie ».

Rosa Alberoni a rappelé qu’au cours des dernières décennies du XXème siècle un certain optimisme avait vu le jour, parce que les grandes religions athée, illuminisme, nazisme et communisme, semblaient vaincues ; malheureusement, l’action de destruction des fondements du christianisme se poursuit dans le monde entier ».

Elle a expliqué que l’attaque contre la conception de la famille à travers la légalisation du divorce et l’avortement, faisait partie de cette destruction, et a montré la tentation scientiste de se substituer à Dieu à travers les techniques de manipulations génétiques des embryons.