Inde: Les chrétiens reconstruisent une chapelle dévastée par les extrémistes

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Avec le soutien de l’AED

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ROME, Jeudi 14 janvier 2010 (ZENIT.org) – L’association internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED), qui soutient les chrétiens opprimés et persécutés dans le monde, donnera 20.000 euros pour aider à la reconstruction du sanctuaire de Saint-Antoine sur l’île de Rameswaran, dans l’Etat indien du Tamil Nadu.

La chapelle du sanctuaire a été gravement endommagée par des extrémistes religieux après avoir été la cible de plusieurs attaques entre les mois de juin et août 2008, durant la vague de violence qui s’est abattue sur l’Etat d’Orissa faisant plus 80 morts. 

Le curé, le père Michael Raj, a fait savoir à l’AED qu’aujourd’hui encore des personnes « qui projettent d’éliminer les symboles chrétiens de ce lieu ». 

Alors que la nouvelle chapelle sera dotée d’un nouveau mur de protection, il est aussi prévu de construire une maison pour les pèlerins qui viendront la visiter. 

Pour le curé, ces attaques sont fomentées par des « groupes religieux fanatiques ».

« Ceci étant, souligne t-il, notre foi est plus forte et nous sommes sûrs que le Dieu auquel nous croyons, au milieu de toutes ces difficultés, sauvera notre foi et notre lieu d’adoration ». 

Bien que l’on soupçonne que le motif des attaques soit religieux, le père Raj affirme que la plupart des membres des autres communautés religieuses de l’île soutiennent la campagne visant à sauver la chapelle. 

« Il y a également un nombre relativement important d’hindous et de musulmans qui viennent ici en pèlerins et visiteurs », rappelle t-il. 

Le sanctuaire de Saint-Antoine, sur l’île de Rameswaran, date de l’arrivée des premiers missionnaires au XIXème siècle. La chapelle originale a été détruite par un cyclone en 1964 puis reconstruite pour être gravement endommagée par le tsunami en 2004. 

Saint Antoine étant considéré comme le patron des marins et des pécheurs, la chapelle attire de nombreux visiteurs sur l’île, dont la population est en grande partie dépendante de la mer, et les attaques n’ont pas empêché les  fidèles de continuer à y aller. 

Le montant du projet de restauration s’élève à 42.500 euros. La population locale, qui fait pourtant partie de la couche sociale la plus pauvre, a déjà récolté plus de 11.000 euros.

« Bien que notre peuple soit au dernier rang de l’échelle sociale dans chaque secteur, il est connu pour sa foi et son engagement en faveur de la Sainte Mère Eglise », a commenté le père Raj. 

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ZENIT Staff

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