France : Rattraper le retard dans la collecte de sang de cordon

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Rapport devant le sénat français

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ROME, Mercredi 5 novembre 2008 (ZENIT.org) – Le retard français en matière de stockage de sang de cordon est dénoncé par Marie-Thérèse Hermange, sénateur UMP de Paris, au nom de la Commission des Affaires sociales du Sénat, dans un rapport rendu public hier, 4 novembre 2008, rapporte « Gènéthique », la synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune.

Vingt ans après la première greffe mondiale de sang de cordon réalisée en France par le Pr Eliane Gluckman, la France se place au 16e rang mondial en matière de collecte de sang de cordon avec 7 000 unités stockées, quand 50 000 seraient nécessaires.

Rappelons que les cellules souches de sang de cordon sont utilisées dans le traitement de plus de 85 maladies hématopoïétiques (leucémies, lymphomes). Elles peuvent avantageusement remplacer les greffes de moelle osseuse parce que, à la différence de ces dernières, la greffe de sang de cordon tolère des différences du système HLA.

« Il faut noter que la greffe de sang de cordon non HLA identique donne d’aussi bons résultats que la greffe de moelle et, de plus, si le sang de cordon est HLA identique, les résultats sont même meilleurs que la greffe de moelle », explique Eliane Gluckman. Plus de 20 000 greffes de sang de cordon ont déjà été réalisées et ce nombre ne cesse d’augmenter.

C’est pour répondre à ces besoins que Marie-Thérèse Hermange plaide pour « une politique de collecte plus ambitieuse » menée « dans le respect des principes éthiques du don anonyme, gratuit et non dirigé » et pour que le sang de cordon ne soit plus traité « comme un simple déchet opératoire ».

En 2007, 64% des greffons utilisés en France ont été importés ce qui, avec un coût moyen d’importation de 18 000 €, a entraîné un déficit de 3,6 millions d’euros pris en charge par l’assurance-maladie. Et, seulement huit maternités sont aujourd’hui habilitées à collecter le sang de cordon en France.

Le rapport préconise donc de compléter cette activité de collecte par celle de cliniques privées. De même pour les banques de stockage : aujourd’hui on recense sept banques publiques sur le territoire français ; le rapport propose d’autoriser le développement, aujourd’hui interdit en France, de banques privées, à certaines conditions.

Le stockage dans ces banques serait payant et fait dans une perspective autologue mais, parallèlement, les greffons seraient inscrits sur la liste nationale et donc susceptibles d’être utilisés pour des besoins allogéniques solidaires.

 © genethique.org

Sources : Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 05/11/08 – La Croix (Pierre Bienvault) 05/11/08 – Romandie.com 04/11/08

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ZENIT Staff

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